Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

10 mois de prison pour 99 g de cocaïne

Quatre gaillards qui semblent un peu nerveux...

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M. A. est entendu par le tribunal de grande instance dans le cadre d’une comparutio­n immédiate pour une affaire d’acquisitio­n, de transport et de détention de cocaïne.

Le 10 octobre à 19h40, une patrouille de la police interpelle sur un parking les passagers d’une Golf. Quatre gaillards qui semblent un peu nerveux quand les policiers commencent la fouille du véhicule. Au bout de quelques minutes, ils découvrent dans l’accoudoir arrière 99 g de cocaïne que Mr A. avait tenté de dissimuler discrèteme­nt.

En arrivant au commissari­at, Mr A. casse son téléphone portable et mange la carte SIM et refuse de donner le nom de son revendeur.

«J’ai bénéficié de réductions»

A la barre, Mr A. semble détendu et arbore un petit sourire à la limite de l’insolence. Mme le juge lui demande quelle est sa situation personnell­e car il détenait lors de son arrestatio­n pour une valeur de 8000 € de cocaïne. L’accusé explique qu’il touche 930 € par mois et qu’il a payé seulement 4000 € car il a acheté une grosse quantité. «C’est comme dans le commerce, quand on fait un achat groupé, on peut bénéficier de réductions». Il ajoute que la cocaïne qui a été saisie était destinée à sa consommati­on personnell­e et qu’il consomme régulièrem­ent 2 g par jour. Résidant à Toulouse, il explique qu’il vient acheter à Montauban car les tarifs sont plus bas. «Les personnes qui étaient avec moi dans la voiture ne savaient même pas pourquoi on allait à Montauban». Le procureur intervient à son tour et dit à l’accusé qu’il ne comprend pourquoi il a besoin de venir à Montauban alors qu’il vit dans le quartier des Bagatelles à Toulouse, quartier où il pourrait facilement trouver de la cocaïne. Il ajoute qu’il ne comprend comment il peut payer sa consommati­on de cocaïne en ayant si peu de revenus. Avec un petit sourire en coin, Mr A. affirme qu’il n’est pas un revendeur. Excédé, Mr le procureur lui rétorque qu’un simple consommate­ur ne détruit pas son téléphone pour protéger son fournisseu­r et qu’il fait très certaineme­nt parti d’un réseau.

Avec 15 mentions à son casier judiciaire, l’accusé sera condamné à 10 mois de prison ferme malgré la demande d’une peine mixte de la part de l’avocat de la défense.

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