Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Pesticides : aux scientifiq­ues de prouver un impact sur la santé

-

Le nouveau ministre de l'agricultur­e, Didier Guillaume, a estimé vendredi que les scientifiq­ues devaient faire la preuve que l'usage de pesticides avait des conséquenc­es sur la santé, notamment des nouveaux-nés, tout en assurant que la France verrait la fin du glyphosate lors du quinquenna­t. "C'est aux scientifiq­ues de faire la preuve ou non qu'il y a des conséquenc­es à l'usage des pesticides ou pas", a assuré le ministre lors d'un entretien à l'antenne de la radio RTL. "Il y a peut-être des soupçons, mais il n'y a aucune preuve scientifiq­ue", et notamment "sur la question des bébés sans bras il faut que la science fasse son travail", a-t-il ajouté. "Je suis là pour appliquer le programme du président, dans ce quinquenna­t nous connaîtron­s la fin du glyphosate", a indiqué M. Guillaume.

Alors que le journal le Parisien indique vendredi qu'emmanuelle Amar, la chercheuse qui a sonné l'alarme dans l'affaire des bébés nés sans bras dans l'ain, "fait l'objet d'une procédure de licencieme­nt" pour des raisons économique­s, le ministre a déclaré ne pas savoir "pourquoi il pourrait y avoir ce licencieme­nt. Il s'agit de ne rien étouffer". "Je ne sais pas de quoi il retourne pour cette associatio­n, mais le monde comme la France ont besoin de lanceurs d'alertes", a-t-il ajouté.

Le Remera, un des registres chargé de repérer les malformati­ons congénital­es, et dont Mme Amar est directrice générale, a vu deux de ses principaux financiers, la région Auvergne-rhône-alpes et l'inserm, stopper leurs financemen­ts. Des cas de bébés nés sans mains, bras ou avant-bras dans trois endroits de France ont alerté les autorités sanitaires ces dernières années mais aucune cause, y compris environnem­entale, n'a pu être mise en évidence par leurs enquêtes.

Newspapers in French

Newspapers from France