Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Une soirée de qualité pour un mystère bien conservé

Hôtel du Départemen­t

- PR

Communiqué du Conseil départemen­tal. L’événement avait nécessité des mois de préparatio­n mais le jeu en valait la chandelle. La soirée exceptionn­elle de mardi à l’hôtel du Départemen­t qui proposait de découvrir en avant-première le film réalisé par Luc-henri Fage pour Arte, « Néandertal, le mystère de la grotte de Bruniquel », suivi d’un débat avec la plupart de ceux qui ont joué un rôle dans cette aventure a été un véritable succès. Succès public tout d’abord puisque ce sont environ 550 personnes qui se pressaient dans le hall d’honneur transformé pour l’occasion en salle de cinéma. Une affluence publique jamais vue en ces lieux, comme le précisait Christian Astruc lors de son discours d’accueil.

Mais ce fut bien sûr avant tout un succès au niveau de la qualité du documentai­re présenté car il fait découvrir à tout un chacun l’histoire de la découverte de la grotte, la fascinatio­n engendrée par la datation de la structure retrouvée, environ moins 176 500 ans, qui fait d’elle la plus vieille trace d’une activité humaine en milieu souterrain profond et, malgré tous les travaux scientifiq­ues engagés, malgré toutes les hypothèses élaborées, le mystère qui continue de planer autour de cette grotte et de son contenu « révolution­naire ». Et après le film, salué par les applaudiss­ements de la salle, ce sont justement les scientifiq­ues et les spéléologu­es qui sont intervenus, répondant même aux questions du public, pour parler de leur expérience et transmettr­e la passion qui les anime. Aux côtés de Bruno Kowalczews­ki, découvreur de la grotte, on retrouvait Bruno Maureille, paléoanthr­opologue, de l’université de Bordeaux, Marco Peresani, préhistori­en, de l’université de Ferrare ainsi quejacques Jaubert, préhistori­en, de l’université de Bordeaux, Sophie Verheyden, géologue à l’institut royal des Sciences naturelles de Belgique et Michel Soulier, spéléologu­e et délégué de la Société Spéléo Archéologi­que de Caussade (SSAC), tous trois membres de l’équipe qui a mené les travaux ayant conduit à la publicatio­n dans « Nature », en mai 2016, de l’article révélant les résultats de la datation des structures. Un plateau très relevé qui a permis au public d’en apprendre encore plus sur la grotte de Bruniquel et sur l’homme de Néandertal.

Une soirée particuliè­rement réussie qui a permis d’allier spectacle et connaissan­ce, science et culture, dans un souci d’ouverture et de pédagogie. Mais, le mystère Néandertal n’est pas prêt d’être levé...

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