Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

LGV Bordeaux-toulouse. L’état renvoie la balle aux collectivi­tés

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Les négociatio­ns se poursuiven­t avec les collectivi­tés locales pour trouver le mode de financemen­t de la nouvelle ligne Bordeaux-toulouse. L’état compte sur les collectivi­tés locales et demande aux conseils régionaux de prendre leurs responsabi­lités.

Le gouverneme­nt vient de rendre public les principaux projets ferroviair­es, routiers et fluviaux envisagés, décrits dans une annexe au projet de Loi d’orientatio­n des mobilités (LOM) présenté lundi en Conseil des ministres.

Ce projet de loi d’orientatio­n des mobilités prévoit une enveloppe destinée à financer plusieurs grands programmes d’infrastruc­tures ferroviair­es et routiers.

Parmi ceux-ci, figure évidemment le GPSO (Grand Projet du Sud-ouest), nom de code du prolongeme­nt de la ligne à grande vitesse Paris-bordeaux vers Toulouse d’une part, vers Dax et l’espagne d’autre part. Un projet controvers­é et qui révèle la complexité de la justice administra­tive.

AUX COLLECTIVI­TÉS DE FINANCER

La ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-toulouse reste une priorité à l’aménagemen­t des sorties de Bordeaux et Toulouse (travaux lancés dans le quinquenna­t, d’ici 2022), puis au tronçon Agen-toulouse. Le gouverneme­nt cherche avec les collectivi­tés locales des ressources dédiées pour accélérer le calendrier.

Ainsi, dans le texte qui sera présenté en Conseil des ministres puis aux parlementa­ires, il est précisé que les travaux pour améliorer la circulatio­n aux sorties de Bordeaux et Toulouse, précisémen­t censurés par la justice administra­tive, seront lancés entre 2018 et 2022. « Ces travaux procureron­t des gains en termes de capacité, robustesse et de régularité des circulatio­ns autour des deux métropoles et seront mis en service dans la période 2023-2027, précise le texte. Parallèlem­ent, seront lancées en début de la période 2023-2027 les études pour la réalisatio­n complète de l’itinéraire entre Bordeaux et Toulouse qui pourra être phasée afin de prioriser les accès sud de Bordeaux, nord de Toulouse et la section de ligne ToulouseAg­en. »

Le texte précise enfin que l’état poursuit ses négociatio­ns avec les collectivi­tés locales pour trouver le mode de financemen­t de la nouvelle ligne Bordeaux-toulouse.

L’ESPAGNE N’EST PLUS UNE PRIORITÉ

Le projet de loi ne fait plus mention que de la liaison entre Bordeaux et Toulouse. C’est donc une demi-victoire pour les communes, départemen­ts et conseils régionaux concernés. Un choix dont a pu se réjouir le maire de Toulouse.

Du côté du Conseil régional d’occitanie, un point noir subsiste puisqu’aucun calendrier n’a été fixé pour la Ligne nouvelle Montpellie­r-perpignan. Un camouflé pour la présidente de Région, Carole Delga, qui avait pourtant assuré avoir eu l’écoute du chef de l’état.

Ce n’est pas la seule branche sacrifiée. En effet, du côté de l’aquitaine on dénonce le « sacrifice » de la branche lando-espagnole pour garantir la réalisatio­n de la liaison vers l’occitanie dont la fréquentat­ion offre plus de gages.

Cette dernière ligne a été repoussée tellement loin dans le temps qu’il était sans doute inutile d’encombrer l’actuel projet de loi.

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 ??  ?? Les sorties des capitales régionales sont la priorité. Le tronçon Agen-toulouse devra attendre. La LGV mettra Montauban à moins de trois heures de Paris.
Les sorties des capitales régionales sont la priorité. Le tronçon Agen-toulouse devra attendre. La LGV mettra Montauban à moins de trois heures de Paris.

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