Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Aujourd’hui et demain
Vouloir se faire entendre et délibérer de futures réformes nécessite un peu de temps, qui rend impossible la simplification extrême et la solution immédiate.
C’est ce temps différencié qui rend insatisfaisant la mise en place d’un débat constructif et qui donne la sensation de n’être pas compris.
L’intervention du président de la République, mardi matin, traitant de la transition énergétique écologique et solidaire n’a donc pas satisfait ceux qui ne souhaitaient pas l’être, ni d’autres dont l’impatience est grande. Et pourtant, il faut avancer.
Le débat public sur les questions climatiques est paralysé par un jeu de postures où ceux-là mêmes qui prônent des initiatives audacieuses se gardent bien d’en assumer l’application au prétexte qu’il revient au gouvernement de le faire, quand d’autres qui font mine de partager les soucis climatiques, assortissent ce voeu de tels préalables en matière d’emplois, de pouvoir d’achat ou d’identité territoriale qu’on voit mal comment aller de l’avant.
Macron aura mis du temps à en venir au but. Au point de laisser penser qu'il cherchait à noyer le poisson dans cet exercice de contrition, bien trop abstrait. Le temps politique a toutes les peines du monde à coller avec le temps écologique.
En définitive, le chef de l'etat s'est cantonné aux généralités - essentielles au demeurant - de fin du monde. Il n'est pas allé dans le détail des fins de mois.