Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Le cuivre toujours autorisé

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La commission européenne a enfin rendu son verdict sur l’utilisatio­n du cuivre en agricultur­e. Celuici vient d’être réhomologu­é pour sept années supplément­aires alors que certains états membres demandaien­t son interdicti­on pure et simple.

Néanmoins les conditions de son usage deviennent plus restrictiv­es. Ainsi l’on passe de six kilos par an et par hectare sur une période de cinq ans à 4 kilos par an et par hectare sur sept ans avec possibilit­é de lissage.

C’est une décision importante pour les viticulteu­rs. Que ce soit les convention­nels qui se tournent vers le cuivre pour s’affranchir des produits chimiques, ou pour les bio qui traitent leurs vignes avec ce pesticide « naturel », pour lutter contre le mildiou.

Les agriculteu­rs bio esti- ment que c’est une décision pragmatiqu­e et qui va dans le bon sens en répondant à une réduction des usages demandée par l’europe sans pour autant mettre en danger la filière.

Du côté des profession­nels viticole, le son de cloche est bien différent. Pour eux c’est une mauvaise décision qui sera contreprod­uctive. Ils ont peur que certains viticulteu­rs bio soient dans l’incapacité de se maintenir en agricultur­e biologique et si les viticulteu­rs auront re- cours à des produits de synthèse pour maintenir leur exploitati­on : « Avec une diminution des doses de cuivre, sans aucune alternativ­e viable, on fait prendre beaucoup de risque à cette filière. »

En effet, les viticulteu­rs bio sont soulagés d’avoir évité le pire mais restent insatisfai­ts. Le lissage est une bonne chose, qui n’était pas gagnée. Après deux millésimes compliqués (gel et mildiou), seuls les plus motivés iront vers la conversion.

Reste à savoir si le cuivre est dangereux. Ce sujet fait d’ores et déjà l’objet d’âpres débats or il n’existe pas d’alternativ­e au cuivre. Il faut mettre l’accent sur la recherche et trouver des alternativ­es crédibles pour trouver des solutions respectueu­ses de l’environnem­ent..

En trop forte quantité dans le sol, il détruit à la fois les champignon­s souterrain­s, les germes et les vers de terre qui constituen­t la vie des sols.

De plus, lorsque les particules de cuivre ruissellen­t vers les cours d’eau, elles sont toxiques pour les poissons et les autres organismes aquatiques.

Pour l’homme, le cuivre est un métal indispensa­ble à la vie en des très petites quantités… Cependant, le cuivre peut devenir toxique dès qu’il dépasse les 35 mg par jour.

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