Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Gilets jaunes : «Le début d’une révolution»
Les Tarn-et-garonnais ne peuvent pas être insensibles au retour de l’enfant du pays avec un nouvel album prometteur. L’ami Pierrot a mis près de quatre ans pour boucler l’ensemble.”je n’ai jamais autant bossé! Peut-être que c’est l’âge qui me fait serrer les boulons deux fois plus”, plaisante le chanteur dont les plus grands succès sont devenus des marqueurs d’une époque, comme “Le Zizi”, “Les jolies colonies de vacances” ou “Lily”, qui s’inquiétait du sort des immigrés. Et, toujours ce besoin viscérale de dire ce qu’il pense comme sur le mouvement des gilets jaunes qu’il qualifie sans détour: “... le début d’une révolution”.
Ma France à moi, qu’avant tout j’aime; Celle de la liberté d’expression;les mots d’amour voire les blasphèmes; Sont essentiels à ma respiration : chante-t-il aussi avec un dernier couplet adressé à ceux qui haïssent la France : “A ceux qui l’aiment, il vous faut la laisser”.”jusqu’au bout, je combattrai les ostracismes. Mes chansons sont ma contribution, comme une goutte d’eau. Si elles rencontrent le succès, je me dis que je n’ai pas bossé pour rien”, confie-t-il encore.
“ON NE GALÉRAIT PAS AUTANT EN 1968...
...Ce n’était pas la même pauvreté. C’était encore les Trente glorieuses”, estime-til. “La jeunesse était exaspérée par une vieille France rassie. Aujourd’hui, la vie quotidienne est beaucoup plus difficile”. Pierre Perret condamne toutefois les dégradations et saccages : “c’est une grande connerie qui décrédibilise le combat, due à une poignées de mecs. 98% des gilets jaunes n’adhèrent pas”. Avec deux livres dont une suite du “Parler des métiers” et d’autres chansons en chantier, Pierre Perret est à 84 ans “un homme encore un peu occupé”. Sans compter une cinquantaine de concerts par an et bientôt, peut-être, une escale parisienne.