Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Le cheptel diminue
Alors que leur assemblée générale se tenait à Mende en Lozère, les éleveurs de la Fédération nationale bovine sont très remontés contre les industriels de la viande et de la grande distribution.
Les signaux sont pourtant au vert, avec une reprise de la consommation et des débouchés à l’exportation, mais les éleveurs ne se retrouvent pas dans les prix.
La faute, selon la FNB, à la grande distribution et aux syndicats des industriels de la viande (Culture viande) qui ont fait capoter les discussions sur l’élaboration d’un indicateur des coûts de production au sein de l’interprofession.
La FNB a décidé de taper à la porte des pouvoirs publics afin qu’ils imposent à la filière des indicateurs élaborés par l’observatoire des prix et des marges ou de construire une nouvelle stratégie « export ».
C’est que la filière est en danger avec une baisse du cheptel. Après avoir perdu 6 % de son troupeau de vaches allaitantes depuis juin 2016, la tendance est loin de s’inverser et la France pourrait en perdre 10 % en trois ans.
Faible revenu et travail « omniprésent » sur l’exploitation n’incitent pas les éleveurs à poursuivre. Leur nombre suit la même tendance : 10 % d’entre eux sur les 120 000 ont arrêté la production en 2018.
Le risque est de laisser la place à des viandes issues de «feed lot» américains ou d’assister à des scandales alimentaires comme récemment avec la viande avariée importée de Pologne.