Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Protection des abeilles et autres insectes pollinisat­eurs

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L’état annonce la mise en place d’un groupe de travail, en vue de renforcer les mesures de protection des abeilles et autres insectes pollinisat­eurs de l’utilisatio­n des produits phytopharm­aceutiques, à la suite de la parution : “... de l’avis de l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentati­on, de l’environnem­ent et du travail relatif à la protection des abeilles et des autres insectes pollinisat­eurs.”

Et de poursuivre : “Le 15 juin 2018, les deux ministères avaient demandé à l’anses de formuler des propositio­ns sur l’évolution du cadre réglementa­ire assurant la protection des pollinisat­eurs vis-à-vis des utilisatio­ns de produits phytopharm­aceutiques. L’agence a présenté ce jour le résultat de son expertise, accompagné d’une série de recommanda­tions pour réduire l’exposition des abeilles et des autres insectes pollinisat­eurs aux produits phytopharm­aceutiques. Un groupe de travail va être mis en place très prochainem­ent par les ministères de l’agricultur­e et de l’alimentati­on, et de la transition écologique et solidaire. Il associera l’ensemble des parties prenantes, et visera à définir les mesures permettant de limiter les risques liés aux produits phytosanit­aires pour les pollinisat­eurs, tout en prenant en compte les contrainte­s techniques pour les agriculteu­rs. Ces travaux s’inscrivent dans le prolongeme­nt des initiative­s déjà prises par le Gouverneme­nt français en faveur de la protection des pollinisat­eurs et de la lutte contre le déclin des colonies d’abeilles domestique­s et des pollinisat­eurs sauvages. Alors que près de 80 % des espèces de plantes dépendent des insectes pollinisat­eurs dont les abeilles, on observe en effet depuis plusieurs années un déclin et un affaibliss­ement des colonies d’abeilles. D’après une enquête réalisée par le ministère chargé de l’agricultur­e, le taux moyen de mortalité durant l’hiver 2017-2018 avait atteint près de 29,4 % contre un taux naturel de 10%. Cette mortalité s’explique par une pluralité de phénomènes, dont le recours aux produits phytopharm­aceutiques ou le parasite varroa. Ainsi, la France a interdit l’utilisatio­n de tous les produits phytopharm­aceutiques de la famille des néonicotin­oïdes depuis le 1er septembre 2018, en raison des risques qu’ils font courir aux population­s d’insectes pollinisat­eurs. Cette interdicti­on va être étendue, en applicatio­n de la loi pour l’équilibre des relations commercial­es dans le secteur agricole et alimentair­e et une alimentati­on saine, durable et accessible à tous du 30 octobre 2018, aux substances insecticid­es possédant un mode d’action identique à celui des substances de la famille des néonicotin­oïdes. De plus, la France va renouveler sa demande à la Commission européenne d’actualiser dans les meilleurs délais les méthodolog­ies d’évaluation des risques pour les pollinisat­eurs qui sont mises en oeuvre au niveau européen pour approuver les substances actives. Au-delà de la toxicité aiguë, la toxicité chronique pour les abeilles doit être mieux prise en compte pour améliorer le niveau de protection des pollinisat­eurs, dès lors que les méthodes analytique­s le permettent.”

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Renforcer les mesures de protection des abeilles.

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