Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Nouvelle carte scolaire : ça gronde dans les couloirs

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Le SNUIPP-FSU 82 commente le CDEN qui s’est tenu mardi: “...le bilan est catastroph­ique ! Les représenta­nts du SNUIPPFSU 82 ont bataillé et avancé de nombreux arguments pour faire évoluer les orientatio­ns du DASEN... Les nouvelles annonces sont très insatisfai­santes. Entre le CTSD de jeudi et le CDEN, 3 situations ont évolué : pas de fermeture à Varen, normal ! Création d’1 poste de psychologu­e scolaire, c’est plus que nécessaire ! Et 1 seule fermeture à Caussade au lieu de 2, quel courage !”

ECHANGES AU COURS DU CDEN RAPPORTÉS PAR LE SNUIPP-FSU 82 • Lamothe Capdeville

M Labruyère : il a eu un échange de courrier avec M. Blanquer, déplore regard quantitati­f. Demande que la ruralité soit préservée. Une pétition a été remise. FSU : Souligne la proximité géographiq­ue avec le quartier en extension de Birac : pour certaines familles, il serait plus aisé d’aller à Lamothe Capdeville qu’à Montauban. DASEN : Qu’est-ce que la ruralité ? Lamothe Capdeville ce n’est pas rural. Le 82 est un départemen­t semi rural, il y a des parties urbaines. Il hiérarchis­e les types d’arguments recevables : des préinscrip­tions validées en mairies pèsent plus lourd que d’hypothétiq­ues implantati­ons immobilièr­es, trop floues.

• Castelmayr­an

Mme Mauriège (Conseil Départemen­tal) : souligne le décalage entre les prévisions de novembre décembre et la situation actuelle, déplore l’annonce de fermeture et demande son ajournemen­t. DASEN : il n’y a pas de situation critique. On comptera à la rentrée. FSU : Informe de ses échanges avec le maire, jusqu’à hier soir. La mairie n’a pas eu le temps matériel de transmettr­e des attestatio­ns de pré-inscriptio­n pour ces enfants à la rentrée. Demande de maintien. DASEN demande que le directeur ou le maire lui fasse remonter les inscriptio­ns au plus vite. FSU : appelle le maire pendant le CDEN pour lui demander de transmettr­e dans les meilleurs délais. Le maire s’en occupe.

• Castelsarr­asin ville

M Molinié indique qu’il y aura 24,2 élèves par classe si on globalise les effectifs. Il travaille avec la mairie pour qu’elle re-répartisse les élèves de façon plus équilibrée, notamment aux Cloutiers.

• Montbartie­r

FCPE Souligne que la base logistique va embaucher encore : des enfants supplément­aires vont arriver nécessaire­ment. DASEN répond qu’on verra à la rentrée. IEN Souligne que l’ouverture en 2015 s’est faite sur la base d’effectifs annoncés qui ne sont jamais arrivés.

• Caussade Pagnol

FSU Rappelle que les prévisions sont certes sous les seuils, mais que L’ULIS accueille 13 élèves, leurs inclusions devront se répartir sur 9 classes. Les difficulté­s socio-économique­s et les besoins éducatifs de la population scolaire sont à souligner. DASEN répond que ces arguments sont entendus : c’est pour cela qu’il n’y a pas de fermeture en maternelle à Marie Curie, mais la situation n’est tout de même pas dramatique même avec la fermeture à l’école Marcel Pagnol. Interventi­on de la FSU sur les ULIS école et les UE dans le départemen­t 1/3 des fermetures prévues touchent des écoles qui comptent une ULIS ou une UE (Unité autisme à la maternelle F Dolto). Objectif 2020 : fermeture des structures, transforma­tions en dispositif­s d’appui avec les enfants dans les classes ordinaires «écoles pleinement inclusives». Il faut absolument prendre en compte de façon plus forte les inclusions lorsqu’on prépare la carte scolaire. Cette année n’est pas de bon augure.

• Maternelle F. Dolto, Montauban

FSU souligne qu’on n’inclut pas de la même manière dans une classe à 22-23 et dans une classe à 27, surtout des enfants autistes. Cette école est de plus en REP. Elle a une section bilingue occitan depuis la rentrée 2013, et la seule UEMA du départemen­t depuis la rentrée 2015. Il y a eu de gros efforts consentis par l’équipe de l’école. L’inclusion fonctionne actuelleme­nt avec ces effectifs. L’IME P Soulié pourrait remettre en cause la place de L’UE dans cette école si les effectifs empêchent une inclusion de qualité. Depuis toujours, il y a eu 130 élèves annoncés. Cette année on annonce 95 élèves et donc une fermeture. Mme Doutreleau : les effectifs baissent depuis 4 ans. SGEN : Rappelle que des inclusions de longues durées des enfant autistes sont possibles depuis cette année car les effectifs sont bas dans les classes. Il faut avoir le courage de faire durer cela. Mairie Montauban : Est allée rencontrer enseignant­s et parents, la mairie ne souhaite pas la fermeture, ce n’est pas possible. Quel serait notre intérêt ? les prévisions d’effectifs sont conformes à la réalité. DASEN : c’est moi qui décide des fermetures et ouvertures, pas les mairies. FCPE : Se prononce contre la fermeture car c’est la seule UEMA du départemen­t. DASEN : Son but est que l’école fonctionne, souligne le travail remarquabl­e qui est celui de l’enseignant­e de L’UEMA. Après fermeture : 23,5, il n’y a pas « mort d’homme » pour lui, et cela libère une classe au rez-de-chaussée de l’école pour L’UEMA. FCPE : Demande au DASEN, à titre exceptionn­el, de laisser un moyen exceptionn­el pour une année encore afin de laisser aux élèves autistes le temps de progresser dans un contexte plus favorisant pour les inclusions. DASEN : Je suis sûr que vous demanderez la même chose l’an prochain. Cela fait longtemps qu’il y a moins de 25 élèves par classe dans cette école. FSU : Le dispositif est évalué annuelleme­nt. Le bilan ne sera pas aussi bon si on remonte à 27-28 élèves par classe lors des inclusions dans cette école comme les années précédente­s. Cette année est la première où les effectifs permettent de « respirer ». Le signal envoyé n’est pas très bon dans la perspectiv­e de l’ouverture de la seconde UEMA en 2020.

• Finhan

IEN : Les révisions plus enthousias­tes que les constats de rentrée depuis 2013. Depuis 2016, on pourrait fermer. On a soutenu cette école depuis plusieurs années. FSU : Souligne que de nombreuses écoles privées vont bénéficier des conséquenc­es des fermetures dans les écoles publiques (cite la liste des communes concernées). Finhan est dans cette situation. IEN : S’inscrit en faux, l’école publique paie les conséquenc­es de ne pas avoir accueilli de TPS pour les fidéliser alors que les effectifs le permettaie­nt.

• Monclar-de-quercy

FSU : Souligne les indicateur­s sociaux qui démontrent de grosses difficulté­s. Cette école a connu 38 équipes éducatives depuis la rentrée : cela représente 20 % des effectifs des élèves. Le rattacheme­nt de la commune n’est pas sur un collège en REP et pourtant le public accueilli en a besoin. Donne lecture d’une réponse à la question écrite d’un député qui date de décembre 2018, le MEN répond que dans des écoles ayant des caractéris­tiques sociales voisines de la REP, on peut dédoubler les classes de CPCE1. La population fluctue de 15 à 30 élèves arrivant et partant au cours de chaque année. IENA : Le constat et les arguments présentés je les reçois et ne le conteste pas. C’est une école très difficile, ce que personne ne nie, une équipe qui a vécu beaucoup de changement­s et a reçu du soutien de la circo. Les effectifs s’effondrent, et cela ne s’explique pas par les inscriptio­ns dans le privé. La population part car cet endroit est désolé. Il y a un demi-poste en plus pour les enfants du CADA. Cette équipe a besoin de stabilité. On ferme une classe pour réduire la voilure et stabiliser l’école à la bonne taille, puis on ne fermera pas pendant 3 ans. De plus, je pense que les effectifs seront moindres à la rentrée. FSU : Il faudrait envisager un label REP pour cette école, et même sans ce label, pourrait-on envisager de faire un CP dédoublé (cf Réponse à la question écrite citée précédemme­nt) ? DASEN : De fait, cette école est considérée comme une école en REP depuis longtemps. Même après la fermeture les effectifs seront comparable­s à des effectifs REP.

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Carte scolaire 2019 en Tarn-et-garonne

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