Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Marché hebdomadaire, mode «hibernatus »
Depuis début Février, le thermomètre affiche allègrement des températures flirtant quotidiennement avec le négatif mais malgré cela, étals du marché hebdomadaire sont dressés alors que bon nombre d’entre nous sont encore bien au chaud dans les bras de Morphée ! Aussi nous convient-il de faire « chapeau-bas » à ces devenus incontournables familiers commerçants bravant la froidure, afin que ne périclite point cette animation indispensable au sein de la commune. Sans doute faut-il se dire que s’il n’y avait pas d’hiver, le printemps ne serait pas si agréable ! Il n’en demeure pas moins que les habituelles conversations se font en des plus frivoles, sans gesticulations aucune, les «pognes» frigorifiées étant nullement décidées à mettre le nez à la fenêtre ! Puis il y a ces Mamies, cabas d’une main pas alertes et mesurés, se démenant à virevolter en tous sens pour surtout ne point tarder, goutte au nez regards autoritaires et décidés, pour qui il n’est point nécessité de « discutailler inutilement » mais de faire plutôt au plus rapide tout en abrégeant les effets négatifs de la froidure ! Puis il y a les autres, de ceux qui ne varient aucunement de comportement que l’on soit en été ou en hiver, comme statues de marbres dressées en un endroit bien précis, scrutant du regard allées et venues, comme attendant pertinemment qu’une main leur soit tendue, juste pour quelques mots, de ces phrases du samedi bien souvent ordinaires et insignifiantes, mais donnant au seul fait d’être, comme un faible espoir de devenir encore… Ainsi va la vie et la froidure, mais n’oubliez mesdames pas qu’en hiver, même si vous «grinchez» envers votre tendre époux «ferme vite la porte il fait froid dehors », il fera toujours aussi froid en extérieur, même porte verrouillée !