La question de l'accueil et de la sécurité aux urgences doit faire partie du protocole d'accord

Depuis le mois de juin, le service des urgences de l'hôpital de Montauban est en grève, tout en continuant à accueillir tous les patients qui s'y présentent. Cette grève est motivée par des moyens insuffisants pour faire face aux 40 000 passages annuels dont le nombre a pratiquement doublé en 15 ans, et par la souffrance et l'épuisement au travail qui en découlent.

Les négociations engagées avec la direction de l'hôpital ont conduit cette dernière à formuler de réelles propositions dont la création de 6 postes d’aides-soignants et de 6 postes infirmiers, que je salue. Toutefois, aucun accord n'a pu à ce jour être finalisé. Pour qu'il le soit, il suffirait d'un engagement clair de la direction pour sanctuariser des effectifs suffisants parmi les agents d'accueil, les agents de régulation médicale et les agents de sécurité qui sont des acteurs essentiels pour le bon fonctionnement des urgences. Je souhaite que cet engagement puisse rapidement être donné.

La semaine prochaine, débute à l'assemblée nationale le débat sur le projet de financement de la sécurité sociale pour 2020. J'en profiterai bien entendu pour re-aborder la question des effectifs aux urgences, que j'ai eu l'occasion de soulever à plusieurs reprises en demandant que la préconisation de la cour des comptes pour une augmentation de 20% des agents aux urgences soit mise en oeuvre. Je reviendrai aussi sur la question des moyens budgétaires car à ce stade la Ministre de la santé envisage de financer ses annonces pour les urgences en supprimant des crédits ailleurs au sein de la sécurité sociale. Enfin, le Gouvernement envisage de priver la sécurité sociale de 3.5 milliards d'euros de recettes en 2020, en ne compensant pas les baisses de cotisations sociales qu'il a luimême décidées et qui seront autant de ressources en moins pour la sécurité sociale.