Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
A utiliser avec beaucoup de précautions
En pleine polémique sur la distance minimale entre habitations et zones d’épandage des produits phytosanitaires chimiques, l’agence sanitaire Anses attire l’attention sur une autre source potentielle d’exposition à ces produits potentiellement toxiques : la maison.
Ainsi, une étude montre que 75 % des ménages ont utilisé au moins un pesticide dans les douze mois précédents au sein de leur maison. Et cette utilisation « généralisée » est loin de concerner uniquement le soin des plantes.
Ainsi, 61 % des détenteurs d’animaux domestiques traitent leur chat, leur chien ou leur lapin contre les puces et les tiques. D’autre part, 40 % des ménages ont recours à des biocides contre les insectes volants et 28 % contre les insectes rampants, 12 % utilisent des répulsifs corporels contre les insectes, 9 % des produits contre les rongeurs, 7 % contre les poux humains, 4 % contre les acariens.
Les produits phytopharmaceutiques chimiques ne sont évidemment pas absents : 20 % des détenteurs d’un espace extérieur font, par exemple, appel à des produits contre les maladies des plantes. Mais, pour les usages liés au jardinage, les utilisateurs sont généralement plus prudents, lisant les notices et les respectant mieux : « 70 % des personnes qui ont des produits pour le jardin déclarent suivre les précautions d’emploi».
Le chiffre est similaire pour les solutions contre les poux. Mais, en revanche, seulement un peu plus d’un tiers des particuliers respectent les règles de prudence avec les produits contre les insectes volants alors que ce sont les mêmes molécules.
Par exemple, les pyréthrinoïdes, qui sont les plus utilisés, peuvent être utilisés contre les cafards ou les fourmis, mais aussi dans le jardin ou pour protéger les animaux domestiques contre les puces.
Il faut donc prendre des précautions comme se laver les mains après utilisation, porter des gants voire un masque de protection, sortir de la pièce après pulvérisation… La vigilance est encore plus nécessaire pour les femmes enceintes ou les enfants qui, par exemple, ne doivent pas dormir avec leur chat ou leur chien tout juste traité avec une pipette antiparasite.
Autre problème révélé par l’enquête, un quart des ménages avaient sur leurs étagères des pesticides achetés parfois longtemps auparavant mais ensuite interdits.
Cela pose de façon encore plus aiguë un autre problème : 60 % des Français jettent à la poubelle les produits non utilisés ou périmés qui devraient être apportés en déchèterie.