Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Un jour de grève, un cri d’alarme

Maisons de retraite

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Aujourd’hui la situation est très délicate dans les maisons de retraite qui doivent faire face à un manque d’effectifs. Cette grève a celà de peu commun, c’est qu’elle est soutenue par les directeurs d’établissem­ents.

Rappelons au préalable que sur 10 000 établissem­ents, 50 % relèvent du public. Un tiers sont des associatio­ns. Et un sur cinq une entreprise.

Aujourd’hui il y a six profession­nels pour dix résidents alors qu’il faudrait au moins huit salariés pour dix résidents, et cela ne devrait pas s’arranger car le nombre de personnes en perte d’autonomie devrait augmenter de 600 000 d’ici à 2040.

Cela se traduit par un stress permanent ou tout est minuté : le lever, la toilette, les petits-déjeuners… plus vraiment le temps de discuter.

Une hausse des effectifs appelle une hausse des coût or les pouvoirs publics, essentiell­ement la Sécu et les Départemen­ts, ne prennent en charge que 40 % du coût de la maison de retraite. La majorité est financée par les résidents et leur famille. Il reste 2 000 € mensuels en moyenne à leur charge. Sachant que la pension moyenne des retraités s’élève à 1 400 € par mois…

Les services d’aide à domicile patissent aussi de cette situation car là aussi, le manque de moyens se fait sentir. Le financemen­t des pouvoirs publics en direction des organismes n’est pas suffisant et certains sont en difficulté, voire mettent la clé sous la porte. réclament « en urgence » 40 000 postes, ainsi que la diminution du reste à charge pour les résidents. Au total, cela coûterait 9 milliards de plus par an à l’état, selon un rapport remis en mars. Comment financer cet effort avec une dette publique qui frôle les 100 % de la richesse nationale ? Ce sera tout l’enjeu de la loi sur la dépendance promise pour la fin de l’année.

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