Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
DE L’ÉTABLE À L’ÉTAL
On entend ou on voit partout, mangez pas ci, mangez pas ça ! A qui faire confiance ? Chez votre boucher, l’étal est magnifique, le boucher sympathique mais la viande d’où vient-elle ?
Damien, responsable boucher d’une grande surface locale vous en dit plus. Il a commencé à 16 ans, apprenti chez un artisan boucher de Moissac, il lui a tout appris sur ce métier qu’on ne peut faire que par vocation. Depuis 2011, dans cette boucherie, d’une main de maître, il dirige son équipe pour proposer de la viande d’excellence venant de producteurs locaux à des prix raisonnables. Dans un souci permanent de rapport qualité/prix à offrir aux consommateurs, Damien consacre une grande partie de son temps à parcourir la région à la recherche de perles rares, dans les foires agricoles avoisinantes et dans les exploitations pour rencontrer des éleveurs.
A Auvillar, un de ses fournisseurs de viande rouge, Vincent et Valérie, éleveurs et agriculteurs depuis cinq générations, doivent engraisser trois ans un veau, avant qu’il ne devienne une vache de 500 kg environ, prête à être vendue à un boucher. « Pour proposer de la viande de qualité, je me dois de respecter mes bêtes, je les nourris exclusivement avec des produits sains de ma ferme et je prends grand soin d’eux, je les bichonne sans m’attacher à eux » «Vu de l’extérieur, ça à l’air gentil une vache, mais quand vous aurez pris quelques coups de sabots ou qu’elle vous aura fait battre le record du 100 m vous changerez d’avis ! » Précise-t-il. Lors de sondages récents, la tendance s’inverse et le consommateur préfère acheter « français » quitte à payer un peu plus cher. La bête passe par l’abattoir avant d’arriver chez le boucher. Puis dans le «labo», les bouchers s’activent à débiter côtes, paleron, rôtis et bien d’autres “produits” qui seront mis en valeur dans la vitrine par respect de l’éleveur et pour le plus grand plaisir des clients.