Une erreur d’adresse

Imaginez un Père-noël passablement éméché qui se mélange les adresses. C’est un peu ce qui s’est passé l’année dernière à Beaumont. Sauf qu’en guise de Pèrenoël, c’est plutôt avec le Père-fouettard qu’un Beaumontois a eu maille à partir.

Bryan n’est pas un perdreau de l’année avec, malgré son jeune âge, déjà huit condamnations par le tribunal des enfants. Des faits où s’entremêlent violence et alcool. Dernièrement il a été interpellé, en mai 2019, pour outrage et rébellion.

Vendredi, il se retrouvait devant le tribunal de Montauban dans une situation qui aurait prêté à sourire s’il n’avait pas proféré de menaces de mort. L’on est le 23 septembre 2018 quand la victime est réveillée en pleine nuit. Deux hommes très éméchés tambourinent à la porte de la maison voisine qui est aussi celle de son locataire : « Arrêtés, vous n’êtes pas à la bonne adresse », leur crie-t-il du haut de sa fenêtre. Une intervention mal appréciée et qui s’ensuit d’un flot d’injures à son encontre et se termine surtout par des menaces de mort. L’homme a eu la bonne idée d’enregistrer ces échanges qui ne souffrent ainsi d’aucune contestation.

Lors de son interrogatoire Bryan ne se souvient pas de tout, il admet avoir bu, convient des insultes, mais pas des menaces de mort. Une expédition punitive dans le cadre d’une histoire de règlement de compte avec la communauté des gens du voyage, sauf que ce n’était pas au bon endroit.

La présidente du tribunal le condamnera à indemniser la victime ainsi qu’une obligation de soin psychiatrique, de trouver un travail ou effectuer une formation.