Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Les enfants d’abord
Féminicide : je ne sais pas quel âge avait le petit Larousse lorsqu’il a écrit son livre ? Mais il ne connaissait pas ce mot là ! Les féministes de tout poil, les politiques de tous rangs et l’ensemble des médias se sont mobilisés pour une cause juste : la violence faite aux femmes. Celles là même qui ont l’immense privilège de pouvoir porter un enfant. Les grands absents de ce débat ! Ils n’ont pas Me Too, ni la parole, ils sont petits, sans défense, souvent malmenés et bien pire encore. L’un d’eux meurt tous les cinq jours, victime de maltraitance. Ils ont leur Convention qui a trente ans, mais guère de dents... Il faut lire le rapport du défenseur des droits et la lettre ouverte adressée au président Macron par les professionnels et d’anciens enfants placés. Que des gamins soient horriblement traités dans leur famille, c’est déjà l’horreur, et chacun le sait. Mais, que cela survienne au sein des institutions censées veiller sur eux, qu’ils soient battus, violentés, sous les yeux des services sociaux censés les protéger, là, on tombe plus bas que Dickens, à l’époque où tout le monde se fichait bien de leur sort. Le défenseur des droits observe que ces traitements violents sont souvent « induits » par les institutions payées pour les protéger, l’aide sociale à l’enfance par exemple. La lettre envoyée à Macron ne dit pas autre chose : « quand vous finirez de lire notre lettre, un enfant aura été violé, comme c’est le cas chaque heure. Aujourd’hui, monsieur le Président, 200 enfants auront été frappés, humiliés et agressés sexuellement. Ces chiffres vous les connaissez, ce sont ceux de vos services de police et gendarmerie… »Elle rappelle au chef de l’etat ses promesses : « aucun enfant ne dormirait plus dans la rue, les jeunes de 18 ans élevés pas L’ASE ne seraient plus jetés sur le trottoir. Une chouette fin d’enfance ! Comme le défenseur des droits, elle dénonce « la violence des lieux d’accueil, les ruptures, le manque de soins, la solitude infinie face à un avenir condamné » Elle réclame : « un dispositif national de contrôle des lieux d’accueil des enfants » Pour l’heure, ce n’est encore qu’un rêve enfantin. On s’occupe d’abord de leurs mamans. Comme l’on dit lors des naufrages : les femmes (certes) mais les enfants d’abord…