Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
CAUCHEMAR DANS LA POMME
DE GROSSES PERTES EN PINK-LADY
La récolte de pommes 2019 s’annonçait dans d’excellentes conditions. Les prévisions européennes de tonnage marquaient un déficit dû essentiellement à des conditions climatiques défavorables lors de la floraison dans les pays de l’est, en Pologne principalement. Alors que la production dans le bassin du Sudouest, particulièrement dans notre département était normale jusqu’au fortes chaleurs de juillet et d’août. Ces dernières ont accéléré la maturation des variétés du groupe des «Gala» entraînant un manque de fermeté et des pénétromètres bas. Ce phénomène laisse craindre une conservation difficile avec des évolutions rapides des lots.
Le manque de fermeté oblige également à fournir certains marchés à l’exportation, en particulier moyen et extrême orient, les plus rémunérateurs.
DE GROSSES PERTES EN PINK-LADY
Les problèmes se sont accumulés avec les variétés tardives comme la Fuji, Breaburn et surtout la variété star : la Pink Lady dont le département est le plus gros producteur de France.
Les pluies de novembre à début décembre avec de fortes précipitations (200mm en moyenne) ont entraîné des chutes de fruits considérables dans les vergers. Dans une première estimation, une fourchette de perte entre 25 et 35 % est avancée par Christophe Belloc, président de Blue Whale.
Pour Ghislaine Monteil, responsable qualité au CEFEEL
: « On observe ce phénomène sur la variété Pink Lady pour la première fois et ce dans l’ensemble du bassin de production du Sud-ouest. L’excès d’eau, avec des arbres à sève descendante, des fruits gorgés à maturité avancée ont conduit l’arbre à se purger et de délester d’une partie de sa charge ».
Une fois à terre les pommes pourrissent et sont inutilisables. C’est une grosse perte pour les producteurs qui ne peuvent pas prétendre aux pertes.
FIN DE RÉCOLTE DIFFICILE
La fin de la récolte est très difficile. Elle a été très abondante et il a manqué des bras pour la lever. Le manque de main d’oeuvre est évident dans de nombreuses exploitations.
Dans le bilan de fin de saison, nous devrons analyser les causes de cette pénurie.
L’optimisme qui régnait au début de saison est entaché de gros nuages et tourne au cauchemar.