Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
DE L’EAU POTABLE EN CADEAU
UN CASTELFERRUSIEN AU GUATÉMALA...
Un Tarn-et-garonnais a choisi de financer le projet en eau de la communauté de Popobaj qui comprend 149 familles pour 1300 personnes.
Il y’a un peu plus d'un an, je me rendais avec mon épouse dans une région très reculée du Guatemala. Mon but était de constater les besoins du peuple maya totalement abandonné à leur sort par leur gouvernement.
Pas d'eau courante, pas d'électricité, pas de docteurs. Des pistes souvent défoncées que l'on parcourt après parfois plusieurs heures en pick-up pour atteindre un village. Là vivent avec le strict nécessaire des descendants de la civilisation la plus développée d'amérique avant l'arrivée des conquistadors espagnols. Ceux que je connais sont agriculteurs et un peu éleveurs. Ils ont suffisamment pour leur subsistance et vendent le surplus dans un marché d'un village voisin. Le problème numéro un est le temps passé quotidiennement par les femmes et l'énergie que cela demande par n'importe quel temps pour aller chercher de l'eau à peu près potable. Malgré leur précaution, le taux de mortalité infantile est très élevé.
Vraiment très touché par leur accueil très chaleureux, ayant constaté leur réel besoin et vu la qualité du travail des membres de L'ONG Adicay représentés en Europe par Ayuda Maya, j'ai choisi de financer le projet en eau de la communauté de Popobaj qui comprend 149 familles pour 1 300 personnes. Les connaissant extrêmement croyants, le financement pour la totalité des travaux leur est parvenu symboliquement le jour de Noël.
Quelques jours après, la population apprenait la bonne nouvelle. Diverses personnes de cette communauté étaient nommées à des postes de responsabilité, car ce système d'adduction d'eau développé en Suisse nécessitera dans le futur un contrôle régulier de la qualité de l'eau comme dans n'importe quel pays développé.
Le chantier démarrait presque immédiatement. Ce travail pharaonique était réalisé avec pelles et pioches et accaparait les membres de la communauté en plus de leurs travaux habituels. Certains passages pour creuser les tranchées étaient à la limite de l'accessibilité.
Depuis la fin août 2019, soit 8 mois après le début des travaux, l'eau potable coule dans chaque foyer. Les mères, évitant 2 à 3 heures de marche quotidienne, peuvent mieux s'occuper de leurs enfants, de leur maison et même profiter d'un peu plus de temps de libre.
Il ne restait plus qu'à fêter cela. Je choisis le 14 novembre, soit pile un an après ma première visite, pour l'inauguration officielle.
Ce fut exceptionnel, avec la présence de toute la population, de ma traductrice de fille Sarah en plus de mon épouse.”