Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Pierre Mardegan : «J’occupe une position centrale»
Elections municipales - Liste «Osons Montauban»
La semaine dernière sur la radio CFM, ce weekend sur France 3 Occitanie, demain dans la presse quotidienne régionale… Pierre Mardegan est largement courtisé par les médias locaux. Comme pour les artistes "qui font vendre", récemment, en visite chez l’un de nos confrères, on lui a fait remarquer que chacune de ses interventions était très suivie sur internet. Il y a donc des signes qui ne trompent pas : Pierre Mardegan s’installe solidement face à Brigitte Barèges lors du prochain scrutin municipal.
Quel est son programme ? Pourquoi s’estil investi en politique ? Quel est son parcours ? Les questions ne manquaient pas, l’occasion de mieux connaître le candidat soutenu par LREM, le Modem, L’UDI et le mouvement local "Mobilisés pour le Tarn-et-garonne".
Une position qui agglomère les idées du centredroit et du centre-gauche avec le souhait d’attirer au-delà la "démocratie sociale et la droite progressiste" : "Ma liste est ouverte pour 20 % à des candidatures spontanées. J’entends bien les critiques qui disent que c’est pour remplir des trous mais, sur ma liste, ces candidatures spontanées pourront avoir des responsabilités. C’est l’avantage d’une liste neuve et ouverte comme peut l’être la mienne. Il faut de tous pour faire un monde, je veux une liste de rassemblement avec des experts, des universitaires, des responsables du monde économique, de l’entreprise, de l’innovation".
Le plus important à ces yeux reste la contribution qu’ils peuvent y apporter. Une chose apparaît clairement au cours de ces premiers entretiens, pour Pierre Mardegan : "Il n’y a pas de sous-citoyen parce qu’il est rattaché à telle ou telle image politique".
C’est d’ailleurs l’un de ces credo : "je suis venu en politique pour changer les choses […] c’est bien de critiquer mais parfois il est bon de prendre les manettes pour changer les choses".
Voici un florilège de ses interventions.
J’occupe une position centrale et je suis certain que des électeurs vont se sentir orphelin de cette droite un peu dure et de cette gauche d’extrême.
Que pensez-vous du bilan de Brigitte Barèges ?
- Des choses ont été réalisées. C’est incontestable. Il faut avoir l’honnêteté intellectuelle de le reconnaître. Après, je ne pense pas que faire couler le béton aux quatre coins de la ville soit suffisant. Quand on regarde le bilan des investissements qui ont été faits, notamment les emprunts du dernier mandat, on se rend compte que l’on a privilégié les constructions, la rénovation de la ville mais on a laissé de côté le social, l’université et j’en passe.
Avez-vous des difficultés à finaliser votre liste ?
- Non. En octobre dernier, nous avons décidé d’ouvrir la liste à 20 % de candidatures spontanées issue de la société civile. cela a fonctionné. On s’est retrouvé avec une vingtaine de candidatures pour les dix sièges réservés qui ne sont pas des strapontins mais des postes à responsabilité. Et vous serez étonné, lorsque l’on publiera la liste complète des candidatures que l’on a pu faire venir vers nous. Aujourd’hui la liste est bouclée.
Comment avez-vous construit cette liste ?
- Nous avons voulu construire une liste de compétences avec la capacité de gouverner la ville.
Quelles seront les grandes lignes de votre programme ?
- Il y a trois grands axes.
D’abord redonner une dynamique économique et universitaire à la ville de Montauban. En rappelant que les chiffres du chômage sont largement audessus de ce que l’on peut observer au niveau national.
On souhaite aussi revitaliser le centre-ville de Montauban. Il faut redonner la possibilité aux commerces d’attirer à nouveau les Montalbanais dans le centre-ville. Je veux parler de la mobilité, des parkings […] Il faut donner une autre image de Montauban que celle d’une ville-dortoir après 18h et 20h avec des commerces qui peuvent ouvrir tard le soir à condition qu’il y ait une réelle animation dans le coeur de ville. Aujourd’hui les parkings sont extrêmement chers et insuffisants. À côté de ça il faudra aussi organiser différemment les transports en commun.
Montauban doit être une ville qui favorise le bien vivre ensemble. plus solidaire, plus sociale. Quand on voit les investissements du dernier mandat, on voit que l’axe principal a été donné sur les constructions. On a laissé tomber le côté social, le côté universitaire. Et on a laissé tomber aussi le retour de la nature dans la ville de Montauban. Ça, ça va être le fil rouge qui va conduire toutes nos actions avec comme objectif l’obtention du label OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Vous pensez que ce qui a été fait n’est pas suffisant ?
- Mme Barèges dit qu’elle a diminué la dette. Que la ville a les félicitations de la cour des comptes. Moi je suis allé voir et je n’ai pas trouvé les félicitations. Par contre, des recommandations non suivies d’effet, ça, j’en ai vu. Il n’y a jamais eu, au niveau national, de félicitations de qui que ce soit.
Quant aux allées de l’empereur, planter des arbres ne sera pas suffisant pour lutter contre les canicules aoûtiennes. Au niveau des grandes allées, je propose la mise en place de structures comme des canopées qui permettent de lutter contre les fortes chaleurs des mois d’été.
Peut-on voir la mise en place de la gratuité des transports en commun ?
- Oui mais. La gratuité des transports en commun c’est comme la gratuité des places de parking, parce que l’on peut imaginer, pour revitaliser le centreville de rendre le parking gratuit à certains jours de la semaine et à certaines heures. Mais, si c’est en charge par la municipalité alors c’est un impôt qui peut être considéré comme un impôt de solidarité. Après, il faut aussi se demander si la fréquence des transports en commun est suffisante.
Concernant la gestion de l’eau. Arnaud Hillion propose de reprendre sa gestion. Et vous ?
- Oui on y pense. On a des points en commun avec Arnaud Hillion. Gestion des ordures ménagères… on remettra tout sur la table.
Qu’en est-il des écoles dans votre programme ?
- Nous sommes persuadés aujourd’hui que nous manquons d’écoles. Il faudra aussi que l’on se préoccupe de l’alimentation avec des circuits courts afin de bien nourrir les enfants dans les crèches et dans les écoles. Ça fera partie de ce projet.
Comment se passerait un mandat de Pierre Mardegan ?
- Il y aura un changement de gouvernance avec les adjoints qui seront en responsabilité et qui pourront décider d’eux-mêmes sans que tout remonte forcément de façon pyramidale à M. ou Mme le maire. Il y aura aussi des conseils de quartier avec des enveloppes budgétaires pour pouvoir travailler avec les élus.
Mais la première chose que nous ferons, c’est un audit pour connaître l’endettement de la ville. Ce qu’on voudrait savoir, c’est ce qu’il va rester dans les caisses en 2020.
Je pense que la ville est très endettée avec des taux négociés entre 3 et 5 % alors qu’aujourd’hui c’est plutôt entre 1,5 et 2 % maximum.
Quelle campagne pour les deux mois à venir ?
- C’est le terrain avant tout. Porte à porte, réunions d’appartement, réunions de quartier. Les Montalbanais semblent très intéressés. Je me régale, avec une bonne équipe, un contact avec la population qui est sympa. Nous aurons un séminaire qui va clôturer tous nos travaux le dernier dimanche de janvier où chaque colistier pourra apporter sa contribution. Je pense que nous présenterons tout cela vers la mi-février.
Je pense que la ville est très endettée