Baisse du taux du livret A

Le couperet est tombé. Le ministre des finances vient d’annoncer la baisse du taux du livret A, à partir du 1er février, qui reviendra de 0.75%, fixé depuis 2015, à 0.50 %. Ce taux net d’impôts, mais pas net de l’inflation, estimée à 1.1 % en 2019 reviendra donc négatif pour les épargnants. C’est pourquoi Bruno Lemaire les exhorte à « diversifier leur épargne », leur indiquant le fonds amélioré « euro croissance », le PER in ou encore le Plan d’épargne en actions (PEA). C’est du reste vers les investissements dans les sociétés, via la Bourse, que le président Macron souhaite diriger l’épargne, mais il est délicat de trop inciter les épargnants, à l’heure actuelle, compte tenu des hauts niveaux des marchés financiers. Ce taux du livret A aurait pu être encore fixé plus bas, à 0.23% si l’on avait respecté strictement la nouvelle formule de calcul, mais fort heureusement la loi a prévu un taux plancher minimum de 0.50%. Pas de quoi consoler les épargnants pour autant ! Des épargnants, au nombre de 55 millions qui certainement ne vont pas fermer leurs livrets et devraient même continuer à les alimenter, tant ils y sont attachés ; ainsi, ils ont encore déposé 14 milliards sur leurs livret A en 2019, l’encours total atteignant 300 milliards d’euros. La sécurité pour leurs placements prime chez les Français, même si elle ne rapporte rien, au détriment des placements à risques. Faut-il rappeler que le CAC 40, qui, il faut le souligner, ne représente pas toute la bourse, a gagné 27 % en 2019. Mais, il faut aussi savoir qu’avec la Bourse, le passé n’est pas garant du lendemain.