Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Brigitte Barèges fait le show
À 1 mois et demi du premier tour des municipales, Brigitte Barèges a rassemblé plus de 200 personnes dans la salle des fêtes de Gasseras. Un décompte difficile à tenir vu que la salle était de toute façon trop petite pour accueillir tout le monde. Une réunion publique qui s’est changée en véritable démonstration de force de la part de l’actuelle maire de Montauban.
La soirée a débuté par l’intervention de Mme Berly : «On est la collectivité d’occitanie qui fait le plus d’efforts en termes de déchets. Des économies d’énergie on en fait tous les jours […] Sur l’avenue de l’empereur, on a dû couper trois marronniers malades qui ont été remplacés par 60 arbres».
Suivie de Mme Pagès : «Repas pour les plus démunis, lutte contre l’isolement des seniors… le social ce n’est quand même pas le monopole de la gauche et la ville de Montauban n’a pas à rougir de tout ce qu’elle fait. En 2020 on a encore plein d’idées et on va être premier de cordée ».
Le schéma est désormais bien rodé. Ce soir-là, ce sont les thèmes de l’environnement et du social qui ont donc été abordés par deux élus sous les yeux d’une candidate toujours prompte à rythmer la soirée: « Montauban c’est protéger, rassembler, construire. Nous ne voulons pas augmenter les impôts. Et c’est parce que la ville attire toujours plus d’entreprises, plus d’habitants que l’on a plus de moyens pour faire cela ».
Le One Woman Show de Brigitte Barèges peut alors commencer. La candidate rendosse son costume de « maire qui agit face à ceux qui parlent » dans une tirade qui vire à l’affrontement avec Pierre Mardegan, le candidat centriste.
Désormais, la candidate DVD a décidé d’adopter un ton plus agressif pour séduire une salle qui n’en demandait pas tant. À Gasseras,
Brigitte Barèges joue à domicile dans un secteur qu’elle connaît bien pour y avoir passé une grande partie de sa vie.
Nul besoin de chauffeur de salle. Brigitte Barèges s’est montrée beaucoup plus offensive. La veille Pierre Mardegan avait tenu son premier meeting et son discours fut largement commenté à commencer par l’hôpital et l’accueil des personnes âgées : « Il y a des choses que je ne peux pas laisser dire. Quand on a racheté la friche de l’arsenal on a gardé 10 000 m2 pour permettre à l’hôpital de reconstruire un Epahd digne de ce nom […] depuis 2014 ça n’a pas avancé d’un iota. Nous tournons en rond parce que L’ARS, l’état et le Conseil départemental n’arrivent pas à s’entendre sur les aides financières. J’ai failli m’étrangler quand j’ai vu que l’agenais, chef du service des urgences de l’hôpital, dont le seul programme est de construire un grand hôpital à Bressols, ose dire que le projet est resté bloqué parce que la ville demande 500 000 à 1 M€ pour le terrain. Alors je m’insurge, c’est totalement faux, il est à disposition et j’attends seulement d’être sûre que le projet va se réaliser ».
Et pas question de se laisser marcher sur les pieds : « M. Mardegan parle de l’hôpital et M. Portolès de l’école. C’est quand même incroyable qu’ils ne sachent pas s’intéresser à autre chose que ceux qu’ils savent faire. Quand on est maire, il faut s’intéresser à tout ».
Brigitte Barèges délaisse alors le candidat centriste pour parler de la liste DVG : « Lors du dernier conseil ils ont tout voté, mais pourquoi sont-ils dans l’opposition ? pourquoi veulent-ils tout changer ? ».
Une courte accalmie avant de revenir sur le fil rouge de la soirée : « Alors il dit que moi je suis fâché avec tout le monde. D’après lui je divise alors que lui, il prône l’unité. On sait quand même ce qu’il s’est passé ce week-end avec le départ de M. Faget du Modem. Et en parlant de ce pauvre Monsieur Faget que j’aime bien, il dit que la trahison c’est sa spécialité. Alors en matière de trahison je crois qu’il n’y a pas mieux dans ce domaine ».
Et quand, finalement, la candidate aborde le projet de son adversaire, c’est pour mettre le doigt sur son « absence » et le ton « atone d’un homme que personne n’écoute […] cela me rappelle l’encéphalogramme plat que tout le monde a remarqué sur son affiche ».
Mais la soirée n’était pas terminée pour autant. Thierry Deville prit la parole en faisant écho à une vidéo qu’il avait postée le jour même sur la page Facebook de la liste : « Quand on connaît l’histoire, la vérité c’est que des engagements ont été pris avec le président du Conseil départemental pour Montauban. D’abord, payer les dettes et enfin permettre un fonctionnement à hauteur des 26,6 M€ que nous donnons chaque année au Conseil départemental […] le problème c’est qu’il ne fallait pas croire ce que l’on nous a proposé. Les choses se sont donc tendues et au premier coup de fusil on tire contre son camp […] malgré cela notre copie elle est juste sur la fiscalité, elle est juste sur le social, sur l’environnement, sur l’économie, sur la démocratie participative, elle est juste partout ! ».