Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
700 FAITS, CRIMES ET DÉLITS, EN MOINS
LE COLONEL GAËL RONDE PRÉSENTE LE BILAN
Nous avons rencontré le Colonel Gaël Ronde, Commandant du Groupement de Gendarmerie du Tarn-et-garonne, pour faire un point sur les événements de l’année écoulée.
« Nous déplorons une augmentation des violences verbales ou physiques lors de nos interventions »
700 faits, crimes et délits, en moins
Lors de l’assemblée Générale des Officiers de Réserve 82, nous avons rencontré le Colonel Gaël Ronde, Commandant du Groupement de Gendarmerie du Tarn-et-garonne, l’occasion de faire un point sur les événements de l’année écoulée.
Le Groupement de Gendarmerie de Tarn et Garonne se compose de 390 militaires, renforcés par 160 réservistes. Le Groupement est compétent sur l’ensemble du département, à l’exclusion des villes de Montauban et de Castelsarrasin, qui sont sous la responsabilité de la police nationale, ce qui représente 95 % du territoire en superficie et 71 % de la population.
PJ : Mon Colonel, que s’est-il passé en 2019 ?
Colonel Gaël Ronde : «2019 a été une année de forte mobilisation pour les gendarmes du département, à la fois en matière d’ordre public, avec le mouvement des gilets jaunes dans le département, et une forte mobilisation des gendarmes pour prévenir d’éventuels troubles. Il faut noter qu’en zone gendarmerie, nous n’avons pas eu d’incident majeur. Quelques dégradations, mais en matière d’ordre public cela a été relativement contenu, certainement grâce à une présence massive des gendarmes sur les ronds points, pour dissuader ceux qui auraient voulu procéder à des dégradations.
- La lutte contre la délinquance se poursuit année après année, notamment contre la délinquance d’appropriation, la lutte contre les cambriolages.
- La lutte contre les violences intra familiales, qui sont en augmentation chaque année, certainement parce que ce type de délinquance est mieux pris en compte par les services de police et de gendarmerie.
- La lutte contre l’insécurité routière, tout en maintenant notre vigilance par rapport à la menace terroriste. »
PJ : Parlons de la délinquance générale.
Colonel Gaël Ronde : « En 2019 la délinquance générale a baissé de 10% dans le département, ce qui représente presque 700 faits, crimes et délits, en moins.
Pour la première fois nous descendons sous la barre symbolique des 6 000 crimes et délits dans le département pour la zone gendarmerie. En 2016 on pouvait déplorer 777 cambriolages, en 2019, 472, ce qui n’est pas anodin. Plus d’un fait judiciaire sur 2 a été résolu en 2019. PJ : Et la sécurité routière? Colonel Gaël ronde : « Là, le bilan est beaucoup moins favorable puisqu’on déplore 11 morts de plus que l’année 2018. On retrouve le niveau annuel de 23 ou 24 morts en zone gendarmerie par an dans le département. On a été très présent puisque nous avons interpellé 840 conducteurs pour alcoolémie, avec des taux très élevés, 319 conduites sous l’effet de stupéfiants, 4 800 personnes verbalisées pour vitesse excessive, il y a eu une vraie dégradation en termes de comportements, près de 2 000 infractions pour usage de téléphone portable.
25 % des tués n’avaient pas la ceinture et 50 % des accidents mortels étaient liés à un conducteur alcoolisé. »
Le centre opérationnel de la gendarmerie a reçu, en 2019, 61 000 appels d’urgences et a engagé 10 450 patrouilles, dont près de 4000 de nuit.
PJ : Et la Police de Sécurité du Quotidien ?
Colonel Gaël Ronde : « La Police de Sécurité du Quotidien est là pour conforter, renforcer, le contact avec la population et avec les élus. Les patrouilles vont au contact des gens pour créer un sentiment de sécurité. On resserre également le lien avec les maires, puisque chacun des 193 maires du département a son gendarme référent.
PJ : Un dernier message à faire passer ?
Colonel Gaël Ronde : «Oui, nous avons à déplorer une augmentation des violences verbales ou physiques lors de nos interventions. 41 militaires ont été victimes de violences et de rébellion en 2019, 58 victimes d’outrages et 24 victimes de menaces.
De plus, nous sommes confrontés à une multiplication des refus d’obtempérer sur les contrôles routiers, qui en premier lieu mettent en danger les gendarmes, mais les contrevenants s’exposent aussi à une réponse armée de nos militaires.