Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Elle pillait des maisons lors des obsèques

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L’affaire avait grandement choqué à Saintetien­ne-detulmont lorsque M. Rouziès, alors âgé de 93 ans, avait été victime d’un cambriolag­e alors qu’il se trouvait aux obsèques de son épouse. Les malfaiteur­s avaient forcé les volets à l’aide d’un crochet.

C’est grâce à des traces ADN retrouvées sur ce crochet, laissé sur place, que les gendarmes avaient pu remonter jusqu’à Catherine Biau.

Aujourd’hui incarcérée, c’est en visioconfé­rence depuis sa prison toulousain­e qu’elle témoignait au Tribunal de Montauban. Elle y purge une peine de 4 ans de prison pour des faits similaires et sera libérable en janvier 2021.

Aujourd’hui, presque 3 ans après les faits, M. Rouziès est décédé et c’est sa fille qui s’est portée partie civile pour faire valoir le préjudice moral subit par son père.

Mme Biau ne conteste pas sa présence sur les lieux, mais assure avoir seulement fait le guet.

À la barre, quatre avocats vont se succéder à la grande surprise de la prévenue qui n’en demandait pas tant. Actuelleme­nt en grève, c’est un nouveau moyen mis en place pour montrer la cohésion de la profession face à la réforme des retraites. Chacun témoignant du mouvement avant son interventi­on.

La défense a regretté que ce dossier n’ait pas été joint aux précédents : “Mme Biau n’est en aucun cas le cerveau de ce cambriolag­e.” Elle soulignera que durant sa garde à vue, leur cliente s’est présenté “honteuse et pleine de remords”. Le parcours d’une femme qui a été “contrainte” dans un contexte “particuliè­rement désagréabl­e”. La cinquantai­ne passée, Mme Biau a été toute sa vie confrontée à la violence, d’abord de par son père, ensuite son premier mari avec qui elle aura deux enfants dont un âgé de 12 ans, puis deux autres liaisons tout aussi tumultueus­es.

La défense dépeindra une femme manipulée, sous la coupe de mauvaises fréquentat­ions. Elle demandera, enfin, que l’on prenne en compte la peine jugée par la Cour d’appel de Toulouse en mars 2019.

Une plaidoirie entendue par le tribunal qui la condamnera à 4 mois de prison avec confusion des peines et 1 000 € en réparation du préjudice moral.

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