Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Le chômage à son plus bas niveau depuis 2008
La promesse faite par Emmanuel Macron d’avoir un taux de chômage de 7 % en 2022 se précise. Le taux de chômage recule (8,1 %) et la France continue à créer des emplois. Une tendance qui se confirme aussi en Tarn-et-garonne.
Les derniers chiffres annoncés par Frédéric Leclerc, directeur adjoint de l’unité territoriale de la Direccte en Tarn-et-garonne, sont encourageants. Ceux-ci confirment la tendance nationale avec aussi une nouvelle baisse sur le recours à l’activité partielle (-2 %). Seul point noir, la hausse du nombre de licenciements économiques qui reste tout de même assez bas (274 en 2019, +7 %).
Dans le département on est sur une réduction du nombre de demandeurs d’emploi de 3 % pour l’ensemble des catégories A, B et C, alors qu’il baisse de 0,7 % au niveau national. Et si on s’en tient seulement à la catégorie A, c’est-à-dire ceux qui n’ont aucune activité, alors la baisse est encore plus marquée (4,1 %).
Ce qui a caractérisé cette année 2019, c’est l’important volume de saisonniers agricoles. Cet été, les arboriculteurs ont fait davantage appel à la main d’oeuvre locale.
Le Tarn-et-garonne se trouve donc sur une dynamique positive même s’il reste toujours supérieur au taux national, mais inférieur à celui de la région Occitanie avec près de la moitié des offres dans le secteur des services et deux tiers émanant d’établissements de moins de 10 salariés.
Les entreprises recrutent, elles ont même des difficultés à recruter, car ce qui reste sur le marché du travail ce sont des salariés qui s’en sont le plus éloignés, plus assez qualifiées et dont le retour à l’emploi est difficile.
En effet, les offres d’emplois n’ont jamais été aussi importantes (+16,4 %). 11 388 offres ont été collectés en 2019, un chiffre qui fait des envieux chez nos voisins en sachant que toutes les entreprises ne font pas toujours appel à Pole Emplois. On estime que selon les territoires, 20 à 30 % du recrutement se fait via des réseaux alternatifs, d’où cet écart avec les 18 000 retours à l’emploi constatés en 2019.
L’emploi salarié progresse donc avec 80 873 actifs dans le département (+1,8 %) tout comme la création d’entreprises (+19 %) dans la moyenne régionale.
Frédéric Leclerc veut tout de même tempérer cette embellie : « Voilà pour le verre à moitié plein, mais voici le verre à moitié vide ». Près de la moitié, des demandeurs d’emploi sont inscrits depuis plus d’un an avec une zone sombre : la part de ceux qui cherchent un emploi depuis plus de trois ans ne cesse de progresser (+10 %).
Un effort est donc nécessaire en direction des jeunes décrocheurs, les plus éloignés de l’emploi.
L’économie française reste fragile même si elle montre une résilience exceptionnelle dans un contexte international à l’arrêt qui affecte la Chine, l’allemagne et l’italie. Une question se pose aussi sur le Brexit et le Royaume-uni avec lequel la France enregistre son plus gros excédent commercial en ce qui concerne les biens, c’est-àdire la vente de produits.