Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Net recul du surendettement dans le Tarn-et-garonne
La commission de surendettement s’est réunie dans les tous nouveaux bâtiments de la Banque de France rue Gambetta.
Pour la 4° année consécutive, le département enregistre une baisse marquée des dépôts de dossiers de surendettement : en recul nettement plus fort en 2019, de – 19,5% comparé à 2018, après une baisse de l’ordre de 9,5% en 2016, 17 et 18.
Au niveau régional la baisse se confirme également mais reste plus limitée autour de -12,5%
Le Préfet Pierre Besnard : «Cette tendance qui se confirme est à mettre au crédit de 30 ans de lutte contre le surendettement et de l’efficacité croissante des dispositifs qui encadrent le traitement de la procédure.»
Jean-michel Clavié, directeur départemental de la Banque de France : « En 30 ans la typologie des demandeurs s’est transformée. Avant nous étions confrontés a du surendettement actif, avec des personnes qui accumulaient beaucoup de crédits, notamment des crédits revolving. Aujourd’hui, ce sont des personnes en grande précarité, due à un accident de la vie, qui nous sollicitent. »
QUELQUES DONNÉES CHIFFRÉES POUR LE TARN ET GARONNE
553 dossiers ont été déposés en 2019, soit 259 dossiers pour 100 000 habitants (322 en 2018) ce qui place notre département au 7° rang régional, à mettre en parallèle avec le taux de pauvreté pour lequel le Tarn et Garonne arrive au 6° rang du classement des 13 départements d’occitanie.
L’endettement médian d’un dossier, hors prêts immobiliers, se situe autour des 14 400 euros répartis sur un nombre médian de 7 dettes.
49 % des dossiers sont déposés par des personnes vivant en couple et surtout la proportion de familles avec 2 enfants ou plus représente plus de 26% des dossiers. On enregistre une proportion de couples dans la tranche d’âge 35-54 ans, avec enfants, et en accession à la propriété qui est supérieure de 7% à la moyenne nationale.
La part de retraités s’avère très en deçà des observations régionales et nationales, la proportion d’employés et professions intermédiaires arrive en tête avec 43,6% des dossiers.
Dans 81 % des situations, on constate la présence d’arriérés de charges de la vie courante en plus des dettes financières. Dans 45 % des dossiers figurent un ou des comptes bancaires en position débitrice.
Dans 48,7 % des dossiers il est impossible de dégager une capacité de remboursement.