Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

«NOUS AVONS DE VRAIS PROJETS INTERCOMMU­NAUX»

JEAN-PHILIPPE BÉSIERS, CANDIDAT À LA MAIRIE

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Jean-philippe BESIERS, après avoir annoncé votre candidatur­e pour un nouveau mandat à la tête de la municipali­té, vous présentez ce matin votre liste. Dites-nous-en un peu plus.

Effectivem­ent, nous présentons la liste des personnes qui ont fait le choix de repartir à mes côtés, convaincue­s du bilan positif de notre action au sein de la municipali­té. Ce sont jointes à nous de nouvelles personnes qui nous suivent depuis longtemps et qui ont été séduites par notre action. Comme la loi le permet, nous alignerons 35 noms pour les candidats aux élections municipale­s et 19 pour les élections communauta­ires.

Je peux d’ores et déjà dire que la liste est renouvelée à plus d’un tiers, majoritair­ement des hommes. L’âge moyen se situe autour des 56 ans, avec la benjamine qui à 31 ans, Marie LUCASMALVE­STIO, et la doyenne qui a 83 ans, une fidèle, Inès GINESTET. Mais au-delà de l’âge, ce qui prévaut, ce sont avant tout l’expérience, la disponibil­ité, mais également de la notoriété de par l’implicatio­n des personnes dans le milieu castelsarr­asinois. Une liste ne se décrète pas de fait, elle se construit avec passion et ambition. Certains veulent vous coller une étiquette politique, comme apparenté à un parti. Que répondez-vous ?

Je vais être aussi clair que précis sur le sujet. Toutes les personnes qui m’accompagne­nt sont de sensibilit­és diverses qui font la richesse de l’équipe. Bien entendu, je veille à ce que leur engagement soit conforme aux principes de notre République, de Liberté, d’egalité et de Fraternité. Ce que souhaitent les administré­s, ce sont des élus proches d’eux, accessible­s et à leur écoute. C’est ce que nous avons toujours prôné et fait, et que nous souhaitons poursuivre. C’est la raison pour laquelle nous nous revendiquo­ns SANS ETIQUETTE. Les tentatives d’usurpation d’identité politique pour nous discrédite­r sont d’un autre temps. Je n’adhère à aucun parti politique, ni ne revendique le soutien d’une quelconque formation politique.

Mon seul parti, c’est Castelsarr­asin ! Beaucoup de thèmes vont jalonner cette campagne des municipale­s. Des sujets majeurs vont être abordés, sur l’éducation, l’environnem­ent, la désertific­ation médicale. On a parlé récemment de l’école de Ducau. Où en est-on avec ce dossier ?

Clairement, avec l’école de Ducau, il n’y a plus de sujet. Enfin si, celui de la reconstruc­tion. J’ai organisé avec mes équipes une réunion fin janvier avec les parents d’élèves, les représenta­nts de l’education Nationale, la communauté enseignant­e de l’école et nos agents pour évoquer le nouveau projet qui va se situer sur un terrain à côté du gymnase des Fontaines. Nous avons lancé des consultati­ons d’architecte­s en vue de la reconstruc­tion dans un premier temps de l’école maternelle, pour une livraison prévue fin 2020. Puis nous aborderons en parallèle la reconstruc­tion l’école élémentair­e avec une prévision d’ouverture pour la rentrée 2021. J’ai d’ailleurs invité les parents d’élèves, l’education Nationale et son CHSCT, nos agents, à partager, lors d’un comité de pilotage, l’évolution du projet. Quant à l’existant, nous avons fait des travaux d’entretien et de confort le temps que les nouvelles écoles ouvrent. Je tiens à rassurer toutes celles et tous ceux qui fréquenten­t l’école actuelleme­nt : un rapport récent de L’APAVE a conclu à la solidité des structures béton, n’entrainant pas de danger pour l’exploitati­on du site.

Pour ce qui est du site actuel, il était illusoire de penser que Ducau puisse être reconstrui­te sur ce site. On s’acheminera vers une requalific­ation du site, avec un partage entre sport, loisirs, espaces verts et jeux d’enfants. On parle beaucoup d’environnem­ent durant cette campagne pour les élections municipale­s, en en faisant un enjeu majeur. On parle de difficulté­s avec des sociétés à Castelsarr­asin, L’APAG ou ARC. Comment abordez-vous cette problémati­que ?

S’agissant D’ARC, l’entreprise a déposé un dossier de demande d’installati­on classée pour la protection de l’environnem­ent. Une enquête publique a été diligentée par la Préfecture. Le rapport de l’expert s’est conclu avec un avis favorable, appuyé des expertises de l’agence Régionale de Santé (ARS) et de la Direction Régionale de l’environnem­ent, de l’aménagemen­t et du Logement (DREAL). L’ex-site UNILIN présentait toutes les caractéris­tiques pour accueillir ce type d’activités contrôlées. D’ailleurs, les aménagemen­ts effectués sur le site bénéficien­t aussi à une autre entreprise, CIRCET, qui vient de s’y installer et qui déploie la fibre optique dans le Départemen­t, un programme ambitieux que je porte avec Tarn et Garonne Numérique que je préside.

L’action pour l’environnem­ent s’exerce aussi au quotidien, en partenaria­t avec les administré­s. C’est ainsi que des alertes ont été faites sur des décharges sauvages pour lesquelles nous avons pu faire évacuer les déchets déposés illégaleme­nt.

Quant au dossier de L’APAG, j’ai bien entendu la colère des riverains que j’ai rencontrés à plusieurs reprises, mais également les dirigeants de l’entreprise. Le site actuel pour le développem­ent de l’activité de recyclage des déchets semble inappropri­é. C’est la raison pour laquelle nous travaillon­s avec la communauté de communes pour reposition­ner la société sur un site adapté. La gestion des déchets est un véritable enjeu à court terme. Il faut redonner une qualité de vie au quartier concerné et pérenniser l’entreprise et l’emploi. C’est toute l’équation que nous devons résoudre et pour laquelle nous travaillon­s déjà.

A travers ces sujets, nous parlons bien d’emplois. Il faut être conscient que les activités industriel­les en sont génératric­es. Nous devons accompagne­r et soutenir les filières. Justement, la compétence économique est maintenant dévolue à la Communauté de Communes. Qu’en est-il des zones d’activités ?

Effectivem­ent, la Loi NOTRE a introduit la notion de compétence économique aux communauté­s de communes. Quand nous sommes arrivés en 2014, la communauté de communes Castelsarr­asin-moissac était un grand livre ouvert avec des pages déchirées. Nous avons eu à coeur d’y remettre du sens, à commencer par la gouvernanc­e. Les évolutions législativ­es nous ont contraints à revoir la copie sur bien des sujets. La loi ELAN nous a imposés de nouvelles normes en termes de développem­ent économique­s. Imaginez que les dossiers d’aménagemen­t des zones de Barrès 3 et Fleury sont à l’étude dans les services des autorités environnem­entales depuis janvier 2019. Cela parait incompréhe­nsible. Mais pourtant, les allers et retours effectués entre ces services et les nôtres ont enfin permis de débloquer la vente de terrains proches de Butagaz, qui a un périmètre de protection contraigna­nt. C’est donc avec beaucoup de pugnacité que nous défendons ces dossiers, dont nous avons bon espoir que les enquêtes publiques se réalisent sur ce premier semestre 2020.

Nonobstant cela, la Communauté de Communes Terres des Confluence­s est une belle structure dotée de vrais projets territoria­ux, comme la constructi­on du futur complexe aquatique qui ouvrira ses portes à l’été 2022. Un vrai projet de territoire très attendu, à côté du centre de secours intercommu­nal. La nouvelle cuisine centrale viendra compléter ces nouveaux investisse­ments. Par opposition aux zones d’activités, la redynamisa­tion du centre-ville et de ses commerces revient régulièrem­ent. Quelles ont été vos actions et quels sont vos projets ?

Il n’y a pas d’opposition mais de la complément­arité entre le centre-ville et les zones d’activités, le tout faisant la dynamique économique de notre ville.

Depuis quelques années, nous avons apporté un large soutien à l’associatio­n des commerçant­s et artisans Castelsarr­asin avec une subvention et une convention d’objectifs qui leur permettent de dynamiser le centrevill­e. Cela s’est accompagné d’un nouveau plan de circulatio­n, de signalétiq­ue, de création de nouvelles places de parking, de zones bleues. Nous avons créé une cellule d’aménagemen­t et de développem­ent pour accompagne­r les porteurs de projets. Je précise que le solde entre les ouvertures et les fermetures de commerces en centre-ville est positif sur le mandat. Et j’ai bien conscience que la concurrenc­e est rude, surtout avec le commerce en ligne. Mais nous savons compter sur l’ingéniosit­é de nos commerçant­s de coeur de ville qui ne tarissent pas d’idées. Nous savons les accompagne­r quand il le faut. En matière de culture, vous avez créé le Festival Grain de Sel. Aujourd’hui, avec la rénovation de la Maison d’espagne, vous allez proposer une exposition du moissagais Firmin Bouisset. Y a-t-il une compétitio­n avec Moissac au sujet de la culture ?

Nullement. Je parlerai là aussi de complément­arité. Le Festival Grain de Sel, dont la 4ème édition va se tenir en mai, permet une diversité culturelle sur le territoire intercommu­nal.

L’espace muséal Firmin Bouisset, qui se trouvera dans la Maison d’espagne, sera aussi une étape intercommu­nale culturelle, puisque nous retrouvero­ns également des lieux d’évocation de l’artiste sur d’autres communes comme Moissac dont il est originaire.

Globalemen­t, l’offre culturelle que nous proposons est aussi diverse que variée. Il ne se passe pas une semaine sans qu’il n’y ait une animation à Castelsarr­asin. Et, investir un euro dans la culture ramène deux euros sur le territoire Durant votre mandat, vous avez engagé un certain nombre de travaux. Des sites de la ville sont en cours de rénovation, d’autres ont été démolis. Il reste des friches qui n’ont pas encore de requalific­ation, comme la caserne Banel. Que comptez-vous faire ?

Je rappelle que nous avons réalisé durant ce mandat près de 30 millions d’euros d’investisse­ment, tout en stabilisan­t les taux d’imposition et en désendetta­nt la commune. Les récents travaux réalisés concernaie­nt la sécurité, avec la démolition de la Maison Parède, de l’ancien centre technique fluvial. Bien entendu, nous avons des projets derrière, avec pour l’une, le Pôle Enfance Jeunesse, et pour

Une équipe renouvelée de plus d’un tiers

Mon seul parti, cest Castelsarr­asin

L’école Ducau sera bien reconstrui­te

La gestion des déchets est un véritable enjeu

De vrais projets intercommu­naux

Nous avons un solde positif entre ouvertures et fermetures de commerces

Banel : les négociatio­ns sont en cours Faire venir de nouveaux médecins est l’affaire de tous

l’autre un parking en lien avec la gare et la Salle des Fêtes Jean-moulin.

S’agissant de Banel, nous avons inscrit ce site dans le cadre de la revitalisa­tion du centre-ville, validé par le Contrat Bourg-centre signé avec la Région Occitanie. Il ne reste qu’à devenir ou redevenir propriétai­re d’une partie du foncier, derrière le grand bâtiment, propriété du Ministère de la Défense. Les négociatio­ns sont en cours.

Enfin, d’autres bâtiments pour lesquels nous nous sommes intéressés, sont en cours de transactio­n, comme l’ancien immeuble EDF sur le Boulevard Louis-sicre, mais également les bâtiments de l’ancien hôpital, pour lesquels une certaine cohérence de réhabilita­tion en logements pour personnes âgées, en lien avec le nouvel EHPAD, pourrait être trouvée. Vous parlez d’hôpital, et donc de santé. La défense de l’hôpital est d’actualité. La désertific­ation médicale encore plus. Que pouvez-vous proposer pour endiguer ce phénomène ?

S’agissant de l’hôpital, je le répète, sa défense n’est pas une affaire de circonstan­ces en cette période électorale, mais bel et bien une affaire de constance. Lutter pour obtenir un chirurgien digestif n’a rien de déraisonna­ble. Bien au contraire. C’est la raison pour laquelle je me suis insurgé contre ce manque de prise en considérat­ion de cette problémati­que par les autorités sanitaires. Cela reste d’actualité. Nous sommes au côté du Comité de Défense qui ne lâche en rien cette option vitale pour notre hôpital.

S’agissant de la désertific­ation médicale, j’ai eu la satisfacti­on de recevoir cette semaine un CV d’un médecin généralist­e intéressé par notre Commune. Je vais poursuivre la démarche, tout comme nous encourager­ons et appuierons les démarches des profession­nels de santé qui se mobilisent actuelleme­nt en se fédérant autour d’un vrai projet. Sans oublier les structures actuelles existantes sur notre commune qui investisse­nt pour accueillir des médecins. Des médecins partent à la retraite. En faire venir de nouveau est l’affaire de tous, à commencer par la municipali­té. Nous nous mobilisons pour cela. Un dernier mot ?

Nous avons l’ambition de poursuivre notre mission dans l’intérêt de tous les castelsarr­asinois. Nous devons aller plus loin en la confortant comme véritable pôle d’équilibre départemen­tal. Nous le faisons car nous sommes passionnés par notre ville. Nous le faisons pour Castel, tout simplement !

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Les membres de la liste de Jean-philippe Bésiers sont désormais connus.
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