Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Changer ses habitudes
Ne pas en faire trop, c'est prendre le risque de ne pas en faire assez. Partant de là, et parce que le virus impose son tempo à un monde qui d'ordinaire préfère dicter le sien, les bons vieux remèdes refont surface. Ces mises en quarantaine des poumons économiques et touristiques en Italie ou ces mesures-barrières en France sont peut-être inédites en Europe à notre échelle, mais elles ne le sont pas de mémoire de peste ou de choléra, deux bactéries tueuses, autrement plus redoutables, c'est vrai, que le virus respiratoire Covid-19.
Si après, tout devait reprendre comme avant, on aurait sans doute loupé une occasion de s'interroger sur ce que doivent être nos priorités car après avoir tardé à prendre le coronavirus au sérieux, l’italie a mesuré la faiblesse de son réseau de soins. Affaibli par des hôpitaux parfois mal en point, ce pays n’a plus trouvé dans ses tiroirs que le remède du confinement à domicile. La voie prise par l’italie est instructive jusque dans les doutes qu’elle provoque. Une quarantaine induit d’autres dangers comme une circulation accélérée du virus en vase clos, une clandestinité des déplacements, des chocs économiques et sociaux. Mais la péninsule décrète quand même une trêve dans ces habitudes de vie qui ont diffusé le virus. Elle pense peser sur les symptômes de la crise en reportant sur chacun la responsabilité de ses dommages.
Quoi qu’il en soit, des gestes simples suffisent à ne pas propager le virus : éviter de s’embrasser, utiliser des mouchoirs jetables, se laver les mains et éviter de les amener au visage.