Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Le chemin de la discorde
Un an après, Pierre-guillaume Mercadal revient sur un différend qu’il a eu au sujet d’un chemin communal.
Le Petit Journal : Nous vous avions rencontré, il y a maintenant plus d’un an, concernant votre différent avec la mairie de MONTJOI, suite à cela monsieur EURGAL, le maire, nous avait exigé un droit de réponse que nous lui avions accordé. Depuis que s’est il passé. ? Réponse de M. MERCADAL. Je me souviens très bien de cet article en réponse de la mairie ou monsieur le maire me souhaitait « ma réussite » et n’être pour rien, notamment dans la coupure d’électricité qui a duré cinq mois, dont je fus victime, alors que, comme l’attestent, les procès verbaux d’auditions, il avait cru utile de porter plainte à mon encontre quelques jours avant ses déclarations…. Comme « souhait de réussite » on peut mieux faire !
J’ai donc été privé d’électricité durant cinq mois d’hiver du 3 octobre 2018 au 24 février 2019, car monsieur le maire a refusé que l’on me rebranche mon compteur de chantier installé, coupé sans préavis alors que toutes mes factures étaient payées en temps et en heure pour faire les travaux et surtout pour alimenter la ligne électrique de clôture du parc de ma centaine de cochon bio en plein air et mon humble mobil home avant que madame la sous-préfète l’ordonne…
Q. Pourquoi ce revirement ?
PG MERCADAL. Je ne sais pas vraiment, mais cela est certainement lié au litige dû au chemin communal de Négra qui m’oppose à mes voisins irrespectueux de la loi et qui ont fermé le chemin de Négra, à leur profit, avec l’assentiment de la mairie.
En effet, sans aucune légalité pour faire, ils ont mis un portail au niveau de leur résidence secondaire, interdisant de fait depuis de nombreuses années, la continuité de passage remplaçant un chemin de grande randonnée en très bon état par un chemin boueux impraticable pour tout les véhicules.
C’est la situation que j’ai découverte à mon arrivé, situation qui m’a obligé à créer, en contournement, un chemin pour avoir accès à mes bêtes et pour lequel le maire m’a traduit en justice !!
Q. Si le chemin communal était fermé et le passage sur un chemin de contournement « illégal », quelle solution vous a-t-on proposé. ? PG MERCADAL. Aucune et c’est bien là le problème, quoi que je fasse, j’étais indésirable pour mon voisin de terre et de maison, qui lui habite en ANGLETERRE et ne vient pas souvent dans sa résidence secondaire….
Par inadvertance judiciaire je suis en possession d’un document transmis par la défense du maire ou il est écrit par ce dernier à monsieur le maire, de faire le nécessaire pour me faire partir en lui listant les actions à faire contre moi et j’en ai vécu une grande partie !!
On vit un monde à l’envers ou l’on voit un étranger ne résidant pas en France, non communautaire, -BREXIT oblige- donner l’ordre au maire de ma commune de virer en quelque sorte le seul jeune agriculteur qui s’installe ! Parce que cela dérange ce monsieur !
Le petit journal. Vos propos sont graves de sens…
PG MERCADAL. Oui, je le sais, mais le mail en ma possession confirme mes affirmations.
C’est ainsi que je me suis retrouvé trainé en justice par la mairie et ce « voisin », pour mobil home placé en bout de mes terres agricoles dans l’attente de la construction de l’hangar, de la salle de découpe et de mon habitation. Pour dégradation du chemin privé contournant, pour dégradation du terrain de tennis dudit « voisin » car la justice considère qu’une amélioration (près de 20 000 euros de travaux pour essayer de mettre le chemin privé en état à mes frais me forçant à m’endetter) reste une dégradation si c’est fait sans l’accord du propriétaire…
J’ai été condamné à 6000 euros d’amende, bien sûr je fais appel de cette décision !
D’autant plus qu’entre temps, j’ai tous les permis de construire validés, que les différents contrôles sanitaires, se sont bien passés, mais en présence des forces de l’ordre tout de même !!
Le petit journal . Mais pourquoi tant d’acharnement de la part de la mairie ?
PG MERCADAL. Comme je l’ai déjà dis, en m’installant à MONTJOI , avec mon élevage de cochon bio, en liberté dans cinquante hectares de bois clôturé j’ai dérangé un anglais richissime qui a mis tout en oeuvre pour me faire partir mais ce que je ne savais pas, c’est que la mairie s’accommodé très bien qu’il se soit accaparé , en toute Illégalité, le chemin rural de la NEGRA, sur plus d’une centaine de mètres, en le fermant d’un portail hermétique et en y plaçant même une caméra! Pour détecter l’intrus qui oserait s’engagé, malgré tout, sur ce chemin public , signalé aussi comme «chemin de grande randonnée » !.
Aussi lorsque j’ai demandé et obtenu, par voie de justice, la réouverture du chemin, le maire à cru bon avec l’aval de son conseil municipal, pour entraver l’exécution de justice, de déclarer le chemin impraticable sauf pour son ami d’outremanche et son petit personnel avec mon conseil, maître MATTAR, nous avons attaqué ces deux arrêtés municipaux pour abus de pouvoir, défaut d’impartialité etc. Et là encore la justice administrative nous a donné raison et condamné la mairie au dépens. Malgré tout, les barrières municipales qui remplacent le portail sont toujours là (voir photos), en ce dimanche 8 mars 2020 alors que le jugement date déjà du 27 février.
C’est une preuve de plus de la résistance du maire à appliquer les décisions de justice, pourtant prises en référé c'est-à-dire en urgence pour application immédiate
Il est vrai, que la municipalité a fait appel, en cassation, de la décision de justice de rouvrir le chemin, mais encore une fois, cette demande de la mairie fut jugée irrecevable. L’acharnement de monsieur EURGAL à mon encontre coute chers aux administrés de la commune, raison pour laquelle, j’ai décidé en étant candidat aux municipales à MONTJOI, de porter ce débat sur la place publique.
Que les Sainclair aillent en cassation pour le portail c’est cohérent mais qu’une petite mairie aille en justice à ses frais pour faire remettre un portail privé sur un chemin public c’est juste délirant pas étonnant de voir que durant son mandat monsieur Eurgal a transformé Montjoi en la commune la plus endettée par habitant du département alors qu’elle avait une bonne situation financière avant son arrivée en témoigne les chiffres publics.
Le petit journal. Cette saga touche enfin à sa fin ?
PG MERCADAL. Malheureusement non…courant février 2020, j’ai été victime d’une coupure de courant intempestive de 24 heures, de la part D’ENEDIS.L es agents sur place ont dit agir sur ordre…ordre du qui ? selon ENEDIS qui s’est excusé, ce serait une mauvaise interprétation d’un courrier de la mairie et d’un échange avec « l’intermédiaire de confiance D’ENEDIS sur la commune » qu’ils auraient mal « interprétés ». Ils se sont excusés et ce sont bien les seuls !
Une enquête publique est en cours sur l’opportunité de déplacé cette partie du chemin de la NEGRA et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a eu de grosses irrégularités.
Pour moi la situation devient encore plus préoccupante, notamment pour l’acheminement des matériaux de chantier des constructions qui ne doivent pas passer par le chemin privé de contournement même avec mes travaux les gros véhicules ne peuvent pas accéder à ma propriété (reconnu officiellement par la préfecture) et le chemin communal qui reste fermé par la volonté du maire. Situation kafkaïenne.
Malgré tout, je reste confiant et déterminé car je sais avoir le soutient du monde agricole et la réglementation m’est favorable, dans ce combat pour ma survie personnelle et professionnelle.
Je remercie aussi mes voisins agriculteurs, sans leur aide morale et technique, je n’aurais pas pu tenir.
Enfin je profite de votre interview pour remercier les très nombreux soutiens familiaux, syndicaux, associatifs, amicaux et des services de l’état dont j’ai bénéficié ils se reconnaîtront… et je remercie le petit journal pour m’avoir permis de faire entendre ma voix.