Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

L’installati­on des nouveaux maires reportée à plus tard

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Mieux vaut très tard que jamais! Alors que les 176 conseils municipaux tarnet-garonnais, élus au premier tour dimanche 15 mars, s’apprêtaien­t à installer leur maire et leurs adjoints entre ce vendredi et dimanche, comme l’exige le Code général des collectivi­tés territoria­les, ces « cérémonies » sont finalement reportées sine die.

Le Premier ministre l’a annoncé, jeudi soir, au Sénat. Le conseil scientifiq­ue, qui épaule depuis plusieurs semaines le chef de l’état et le gouverneme­nt dans la prise de décisions, a jugé que « les conditions sanitaires n’étaient pas réunies », pour permettre à ces élus locaux de se rassembler dans les mairies.

Même quelques minutes. Même en respectant une distance stricte d’un mètre entre eux. Même en évitant de se serrer la main. L’épidémie est en train de gagner du terrain en France. Il est donc hors de question de faire prendre le moindre risque à quiconque. Les futurs nouveaux maires ne seront donc pas installés avant plusieurs semaines ou mois. Peut-être en maijuin si le conseil scientifiq­ue donne son aval au regard de l’état de l’épidémie.

Sinon tard.

Le report de cette installati­on implique donc, désormais, la prorogatio­n des mandats des élus sortants. « En clair, ce sont les maires en place avant les élections qui le restent jusqu’à nouvel ordre », indique le Premier ministre. encore bien

DES MAIRES VOULAIENT PASSER LA MAIN

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Ce report est, évidemment, une bonne nouvelle pour nombre d’élus, d’agents municipaux et leurs conjoints qui le réclamaien­t instamment depuis plusieurs jours mais elle arrive tard mais aussi pour Francis Labruyère, président de l’associatio­n des maires de Tarn-et-garonne : « Tout était prêt, tout avez été préparé. On a suivi toutes les directives et aujourd’hui on pouvait voter. Certains avaient même déplacé ces réunions dans la salle des fêtes pour avoir plus de place, l’ordre du jour avait été raccourci […] pour la grande majorité des maires, cela ne change pas grand-chose puisqu’ils avaient été réélus mais il y en a qui avaient décidé de passer la main, je pense surtout à ceux qui ont été battus et qui ne comprennen­t pas qu’on ait pu annuler le vote à huis clos d’un conseil municipal et autorisé le 1 tour des élections municipale­s ».

Même son de cloche de la part d’etienne Astoul, président des maires ruraux: « C’est une très bonne nouvelle, tout à fait logique. Elle est très bien accueillie et il aurait été incompréhe­nsible de réunir les conseils municipaux alors que l’on est en période de confinemen­t. Il n’y a pas le feu mais c’est tout de même assez gênant pour les maires qui ont été battus. Je pense que dans ces cas-là il aurait fallu maintenir l’élection ».

Mercredi, le ministre des Collectivi­tés territoria­les, Sébastien Lecornu, était pourtant monté au front pour rappeler l’importance d’un tel moment : « Nous ne pouvons pas nous passer des maires pour gérer cette crise sanitaire. Il serait compliqué de demander à des maires battus ou ne se représenta­nt pas d’assumer de telles responsabi­lités, alors que d’autres ont été élus pour le faire », écrivaitil.

Le Premier ministre a décidé qu’il n’était finalement pas si compliqué de le demander…

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Francis Labruyère, président de l’associatio­n des maires de Tarn-et-garonne : «Tout était prêt, nous avions suivi les directives mais je pense que c’est une bonne chose»

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