Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Zoom sur le grand oral du nouveau bac ?
Le grand oral est l’une des quatre épreuves que passeront les élèves à la fin de l’année de terminale en juin 2021, avec l’épreuve de philosophie et les deux spécialités. Elles compteront, avec les épreuves anticipées de français passées en première, pour 60 % de la note du bac.
Ce grand oral a un coefficient 10 pour la voie générale, et de 14 en voie technologique. Selon le ministre de l’éducation nationale, Jean-michel Blanquer, interrogé jeudi dans 20 Minutes, « affecter un gros coefficient à cette épreuve, c’est envoyer un message à tout le système scolaire sur l’importance de la prise de parole en public ». Pour compléter ce bac nouvelle formule, le contrôle continu, qui a connu des débuts perturbés, comptera pour 30 % de la note finale et les bulletins scolaires de première et terminale pour 10 %.
Debout et sans note devant un jury de deux profs Attendues depuis l’automne, les modalités du grand oral sont officiellement parues, jeudi, au bulletin officiel.
Le lycéen effectuera debout et sans note, devant un jury de deux professeurs, une présentation de cinq minutes sur une question liée à ses deux spécialités, après avoir eu 20 minutes de préparation. Élève et professeurs échangeront, dans un second temps, durant dix minutes sur le sujet. Le lycéen pourra, à cette étape, choisir de s’asseoir.
Enfin , le candidat expliquera, durant cinq minutes, « en quoi la question traitée éclaire son projet de poursuite d’études, voire son projet professionnel », est-il écrit. Selon le texte du ministère, cette épreuve orale « permet au candidat de montrer sa capacité à prendre la parole en public de façon claire et convaincante.
Elle lui permet aussi de mettre les savoirs qu’il a acquis, particulièrement dans ses enseignements de spécialité, au service d’une argumentation ». « Jusqu’ici, on a été amené à présenter des Tpe (travaux personnels encadrés) en groupe. Là, on nous demande d’être seul face à un jury de deux profs durant 20 minutes, c’est un exercice qui fait super peur », estime Eliot, 16 ans, en classe de première.
Même avis pour Juliette, 17 ans, pour qui « nous ne sommes pas du tout préparés. Gérer le trac, savoir bien respirer, éviter l’approche naïve du sujet… » Certains pointent les inégalités que soulève l’exercice mais ce n’est pas l’avis de Jean-michel Blanquer : « On peut être issu d’un milieu très défavorisé et être très à l’aise à l’oral, ou être issu d’une famille favorisée et être très timide », plaide le ministre