Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Face à lacrise, les milliards tombent du ciel

-

La rigueur ? Aux oubliettes ! Face à la crise économique créée par la pandémie, les milliards d’aides publiques pleuvent. C’est autant de dette que l’on crée. Mais il faut bien sauver les entreprise­s.

Emmanuel Macron, élu en 2017 sur un programme d’assainisse­ment des finances publiques, a annoncé, lundi soir, un plan de soutien direct à l’économie de 45 milliards d’euros. Beaucoup d’argent : l’équivalent d’un dixième du budget de l’état en 2020, qui totalise 446 milliards, dont 252 alloués pour financer les ministères.

Ce plan français, assorti d’une garantie de l’état à hauteur de 300 milliards sur les emprunts des entreprise­s auprès des banques, est salué par le patronat et les économiste­s pour son ampleur et sa

clarté.

D’où vient donc cet argent ? « Il n’est pas cadeau, c’est de ladette, rappelle Nicolas Bouzou, économiste. La France, comme tous les pays développés, va accroître son déficit public. Mais c’est un mal nécessaire.

Il faut tout faire pour éviter les faillites des entreprise­s. » Son collègue Jean-hervé Lorenzi renchérit : « À l’échelle de la France, la priorité numéro 1, c’est d’éviter 50 000 morts. La priorité numéro 2, de ne pas avoir 1 million de chômeurs en plus. Face à cela, la dette? Bah, c’est unproblème d’économiste… » Philippe Aghion, qui l’est également, estime qu’avec 45 milliards d’aides prévues en France, « on n’est qu’au début. Il faudra bien effacer une partie de ce qui est annoncé comme des reports de charges ou d’emprunts des entreprise­s. Puis procéder à un plan massif de relance, via de grands investisse­ments dans les infrastruc­tures, la technologi­e… Et les hôpitaux ! Parce que cette crise nous rappelle qu’ils servent bien à quelque chose… ».

Newspapers in French

Newspapers from France