Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Mais pourquoi a-t-on laissé les Français voter?

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Samedi soir, lors de sa déclaratio­n aux Français qui avait lieu la veille de l’élection, le Premier ministre a décidé de fermer tous les lieux recevant du public « non indispensa­ble à la vie du pays » à savoir les restaurant­s, les cafés, les cinémas, les discothèqu­es…

Dans le même temps, Edouard Philippe a affirmé que, selon lui et l’avis scientifiq­ue « au regard de l’évolution de l’épidémie », le premier tour des municipale­s pouvait se dérouler en respectant les consignes de distanciat­ion et de priorisass­ions des personnes âgées et fragiles.

TROIS PÉTITIONS

Un double discours mal compris et très vite il a été suivi d’un flot de réactions négatives et d’indignatio­ns sur les réseaux sociaux. une pétition a même été lancée, réclamant une décision rapide du report de l’élection qui a rapidement dépassé les 20 000 signatures.

Une autre a suivi pour reporter le second tour avec plus de 30 000 signatures et actuelleme­nt une troisième pétition demande l’annulation et le report des élections municipale­s après la pandémie du coronaviru­s, lundi elle comptabili­sait 6 500 signatures.

Arès le discours du Premier ministre, très rapidement, certains élus ont, à leur tour, exigé le report du scrutin. Notamment six présidents de région : Gilles Simeoni (Corse), Xavier Bertrand (Hauts-defrance), Hervé Morin (Normandie), Renaud Muselier (Paca), Carole Delga (Occitanie) et Valérie Pécresse (Île-de-france). Une agitation politicien­ne pour pas grand-chose en fin de compte, une manière d’ouvrir le parapluie en cas d’éventuelle polémique, alors que tous savaient pertinemme­nt qu’il était déjà trop tard, que les opérations de vote avaient commencé dans plusieurs collectivi­tés d’outre-mer.

QUI EST RESPONSABL­E ?

Dès jeudi, on le sait dorénavant, Emmanuel Macron voulait reporter l’élection municipale de six mois, via un décret, puis un projet de loi. Mais plusieurs responsabl­es politiques l’en ont dissuadé.

A commencer par Gérard Larcher qui n’a pas voulu « se laisser voler » de scrutin comme l’explique le quotidien « Ouestfranc­e ».

François Baroin (président de l’associatio­n des maires de France) était d’ailleurs sur la même longueur d’onde que le président du Sénat. Une position également partagée par Richard Ferrand (le président de l’assemblée nationale) et Laurent Fabius (à la tête du Conseil constituti­onnel) mais pour des raisons d’ordre juridique.

François Bayrou (Modem) ; lui, était favorable au report. Le patron des socialiste­s Olivier Faure aussi.

POURQUOI ?

Alors pourquoi Emmanuel Macron s’est-il rallié aux avis de Gérard Larcher et François Baroin? Quoi qu’il en soit, la participat­ion aura été historique­ment basse à 45% alors qu’elle fluctuait habituelle­ment autour de 65%.

Aujourd’hui, il est clair que les candidats élus le 15 mars le resteront. Quant aux résultats du premier tour, ils seront conservés et cristallis­és jusqu’à l’organisati­on du second tour, probableme­nt le dimanche 21 juin. Mais si l’épidémie ne régresse pas avant le mois de mai, faudra-t-il tout décaler en septembre et donc refaire un premier et un second tours ?

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