Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

N’appelez pas le 15 pour un nez qui coule

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Les dernières mesures prises par le gouverneme­nt sont nécessaire­s mais l’on verra dans le temps si elles sont suffisante­s dans une situation d’urgence. Elles permettent de clarifier le message du Président de la République. Espérons que l’on a compris que ce ne sont pas seulement les plus de 70 ans qui sont à protéger. C’est tout le monde.

Si cela ne fonctionne pas alors il faudra se diriger vers un confinemen­t à la chinoise. Plus personne ne sort. L’interdicti­on pour tout le monde de travailler. Les rassemblem­ents de plus de cinq personnes prohibés…

Pour Gérard Kierzek, médecin urgentiste à l’hôteldieu à Paris, le message n’a pas été assez clair: « Les différente­s injonction­s ont été paradoxale­s. D’un côté on confine les Français, de l’autre on les laisse aller voter. On se plaint que les gens ne suivent pas les consignes mais ils ne les comprennen­t pas. Le message est totalement brouillé. Les Français continuent d’aller sur les marchés, en nombre. C’est vraiment du n’importe quoi ! Ce virus est extrêmemen­t contagieux ».

Attention, toutefois à ne pas céder à la panique. Le Samu de Montauban préconise, face à des symptômes bénins, de ne pas appeler le 15. On reste chez soi, on prend du paracétamo­l et on appelle son médecin traitant.

Par contre en cas de symptômes graves, de difficulté­s respiratoi­res, on appelle le 15 : « Il faut arrêter de joindre le 15 pour des problèmes de nez qui coule, un peu de fièvre. »

Même si c’est le coronaviru­s, l’on n’est pas en présence d’un cas grave, d’autant qu’on ne teste plus les gens. Il faut arrêter d’engorger le 15 sinon les vraies urgences ne pourront pas être prises en charge.

Et les personnes qui veulent simplement des renseignem­ents, ils composent le 0 800 130 000.

Le maillon faible aujourd’hui c’est le 15. Demain, cela pourrait être les capacités de réanimatio­n, du moins au niveau national avec des régions lourdement touchées.

Les projection­s les plus optimistes tablent sur 15 millions de personnes infectées, le ministre de l’éducation a parlé de la moitié de la population, Angela Merkel a parlé de 70 % des Allemands. Or en France, nous avons au maximum 15 000 lits de réanimatio­n. Le confinemen­t est d’abord là pour lisser la courbe des malades afin de ne pas saturer les Urgences. En moyenne, les patients restent ventilés pendant 20 jours.

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