Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Des messages de soutien fleurissent
Alors que le personnel compte ses premières victimes, les messages de sympathie naissent un peu partout comme ici au balcon d’un appartement de la place Nationale.
Un encouragement à résister ensemble face au cauchemar qui sévit. L'initiative gagne peu à peu du terrain.
Après le décès de cinq médecins, la colère monte chez les médecins, infirmiers et autres saignants qui réclament des masques, des tests et des protections.
Le docteur Mahen Ramloll avait 70 ans. À Fessenheim et dans les Vosges alsaciennes, ce généraliste en fin de carrière remplaçait ses confrères, le jour et même la nuit.
Comme le docteur Olivierjacques Schneller, 68 ans, médecin en Haute-saône. Comme le docteur Jean-marie Boegle, 66 ans, gynécologue-obstétricien depuis 34ans à Mulhouse « qui ne comptait pas son temps, passionné par son travail », selon ses collègues. il aurait contracté le Covid- 19 lors d’une consultation.
Hospitalisé à Beaune (Côte d'or) où il se trouvait en vacances le 13 mars, il est décédé malgré un transfert à Dijon. À Saint-avold, en Moselle, l’un des trois généralistes de la bourgade, le docteur Sylvain Welling, 60 ans, consultait encore lundi dernier. Son état s’est dégradé mercredi il est décédé à l’hôpital local.
Avec l’annonce de ces cinq décès, la colère a envahi des milliers de soignants.
Les tests et les masques… Les saignants pointent les deux grands maux dans la gestion de cette crise.
Le syndicat Fo-santé écrit à Emmanuel Macron : « Nous sommes en colère parce que nous ne sommes pas étonnés. Avec cette épidémie, la pénurie endémique de personnels et de moyens s’expose en termes de manque criant de lits de réanimation, de respirateurs artificiels, de masques, de protections, de gel hydro-alcoolique, de tests de dépistage… Le véritable état de notre système de santé ne peut plus être dissimulé sous le tapis et les difficultés pour y faire face coûtent et coûteront malheureusement encore bien des vies… »