Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Les marchés face au Covid-19

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Le marché alimentair­e du samedi à Montauban a attiré de nombreux acheteurs mais l’on est loin de la foule habituelle. Malgré les précaution­s, des commerçant­s non sédentaire­s craignent sa disparitio­n: difficile de concilier foule et respect de tous les gestes barrages.

Ici, les chalands viennent se servir en produits frais, pas vraiment dans l’idée de faire des réserves… à l’opposé des recommanda­tions sanitaires qui demandent de réduire au maximum les sorties.

Des passants se pressent devant un camion qui vend des poulets rôtis. Certains portent des gants, d’autres des masques ou une écharpe remontée au-dessus du nez. Tous respectent une distance minimale avec leurs voisins, ne serrent plus les mains et écourtent les discussion­s.

Dans une discussion, un badaud explique ne plus porter son masque « parce qu’on nous a dit qu’ils ne duraient que quatre heures ».

L’usage du masque est plus fréquent chez les commerçant­s non sédentaire­s pour lesquels les gants sont de rigueur : « On ne touche pas » averti l’un d’eux. Le vendeur explique pourquoi : coronaviru­s, hygiène, etc. « On est en guerre. Le Président l’a dit » précise l’un des vendeurs.

Une attitude commercial­e destinée à rassurer les clients? cette guerre a ses conséquenc­es économique­s. Comme une tension sur les prix, devant la baisse d’affluence il faut vendre alors les gestes commerciau­x ne sont pas rares.

Pour ces profession­nels il reste du stock et Cela va devenir de plus en plus difficile pour l’écouler. Pour eux, une fermeture des marchés alimentair­es serait une catastroph­e mais pour l’heure il garde le sourire.

Pour ceux qui ne vendent pas de produits alimentair­es ou de produits d’hygiène, en revanche, c’est moins rose. Ils sont interdits de marché : « Pourquoi on ne ferme pas les rayons non alimentair­es des supermarch­és? » pestent-ils. Cela suscite du mécontente­ment comme chez beaucoup de commerçant­s « Qui va payer mon loyer ? ».

Cette fermeture qui vise à freiner la diffusion du Covid-19 explique les inquiétude­s des forains de l’alimentair­e. Samedi dernier, la ville avait réorganisé tout cela en laissant plus d’espace entre les étals en utilisant le métrage laissé libre par l’absence des manufactur­és.

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