Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

«LA PESTE À MARSEILLE EN 1720»

- Père Jean-jacques MARZIAC.

Trop nombreux sont ceux qui, actuelleme­nt, paniquent par manque de foi, par ignorance religieuse et historique. Il faut honnêtemen­t le reconnaîtr­e. Tout d’abord, comment se fait-il, puisque la création sortie des mains de Dieu est bonne et même très bonne, que l’on déplore encore des maladies, des épidémies, un covid19 ? La doctrine révélée par Dieu aux hommes n’a pas des vues théoriques et abstraites mais des faits. Elle consiste en une histoire concrète qui éclaire la condition présente de l’humanité par son passé. Voici cette doctrine parfaiteme­nt bien dégagée par le grand saint Augustin : «Les maux ne sont pas naturels ; tout ce qui est appelé mal est péché ou peine du péché.» De fait, mentir, voler, tuer, s’enivrer, avorter, divorcer, haïr son prochain, déclencher des guerres injustes atomiques ou biologique­s… sont évidemment des maux. Donc on peut conclure que c’est l’homme lui-même qui est responsabl­e de tous ses maux. Il doit donc reconnaîtr­e que l’origine de ses maux est dans son comporteme­nt religieux, dans son attitude à l’égard de Dieu son Créateur ; ils proviennen­t de sa révolte contre le Toutpuissa­nt. La Bible précise bien que la racine du mal résulte de l’abus de la liberté de l’homme. C’est la peine d’un péché commis par le premier homme et transmis à tout le genre humain. Ce péché n’est pas moindre puisque l’homme a voulu se faire l’égal de Dieu ; «Vous serez comme des dieux, sachant le bien et le mal» avait dit le démon à Eve (Gen. III, 5). Peut-il y avoir une péché plus grave que celui-là ? Pour bien en comprendre la gravité, il faut avoir une conception juste des rapports existants entre la personne et sa nature. S’il y avait eu plusieurs individus à le commettre, la distinctio­n irait de soi. Dans le cas d’adam, il y a identité entre l’espèce et l’individu. La personne s’identifie avec la nature ; cet homme est l’humanité. Si donc le péché a privé Adam de la grâce et troublé sa nature, l’humanité toute entière en pâtit et se trouve constituée en état de péché.

Dieu tire le bien du mal

Si Dieu châtie le mal, le désordre, l’homme peut, par le regret sincère de sa révolte, faire pénitence, offrir un sacrifice et réparer le péché. Le plus grand et sublime exemple nous est donné par l’homme-dieu, Jésuschris­t Notre Seigneur, Dieu et homme à la fois. L’homme est le chef d’oeuvre de la création, unique parce que créé à l’image et à la ressemblan­ce de Dieu. Et pour le racheter, Dieu va réaliser une merveille extraordin­aire ; il va s’abaisser en assumant la nature humaine ; c’est le plus grand, le plus sublime des mystères ; c’est le surnaturel au plus haut point et combien adorable. Ainsi par sa mort sur la croix, Jésus-christ se sacrifie pour effacer les péchés des hommes qu’il représente alors qu’il est innocent ! Nous sommes là au centre de toute la religion.

Le sacrifice

Le dictionnai­re dit bien que le sacrifice est une offrande à la divinité en signe d’adoration et d’expiation – plus loin il précise que le saint sacrifice est celui de la messe. L’eglise précise mieux en disant que c’est «le renouvelle­ment non sanglant du sacrifice sanglant de la croix», d’où la sublimité du prêtre : il est sacrificat­eur.

La peste de Marseille en 1720

Marseille, à cette époque, était aux prises avec le jansénisme, une fausse doctrine condamnée par l’eglise, mais qui avait gagné une partie du clergé. De plus, une lamentable débauche quasi générale désolait la cité. Le jour du carnaval, et même pendant le Carême, la fête battait son plein. Le peuple s’adonnait à des débordemen­ts sans nom. Une partie des magistrats de la ville, débauchés et sans scrupule, montraient le mauvais exemple. L’évêque, Mgr de Belezunce, qui était un vrai pasteur et non un suiveur, prêchait et exhortait à la conversion. Hélas, il ne rencontra que peu d’échos, même dans son clergé, gagné en partie au jansénisme.

Le châtiment divin

Il arriva deux ans plus tard, sous la forme de la peste qui tua d’un seul coup 40 000 personnes à Marseille et dans sa région (à un moment, 400 personnes par jour). Le mal devenait chaque jour plus violent. Pour ce qui était du clergé, il ne resta plus que 12 prêtres autour de Mgr de Belezunce qui, comme lui, assistaien­t les pestiférés. L’immense majorité du clergé, séculier et régulier, avait été décimé. Le courageux évêque était sur tous les fronts, s’exposait sans compter, mais par miracle le mal ne l’atteignait pas. On l’a vu traverser les cadavres qui exhalaient une odeur intolérabl­e pour confesser et consoler les malheureux, sans montrer aucune crainte du danger.

Le Sacré-coeur

Mgr de Belezunce, informé de la nouvelle révélation du Sacré-coeur, établit la fête du Sacré-coeur par une ordonnance du 22 octobre 1720 et demanda l’exposition du Saintsacre­ment dans toutes les églises de son diocèse avec Consécrati­on au Sacré-coeur. Le 1 novembre 1720, fête de Tous les Saints, il fit dresser un autel en plein air. Alors on vit ce spectacle émouvant et combien édifiant : pieds nus, la corde au cou, le crucifix entre les mains, le grand évêque s’avança suivi de ses douze prêtres… et monta à l’autel. Ignorant brusquemen­t le danger, des hommes sortirent des maisons. Des femmes, leurs enfants à la main, coururent à lui, criant «Miséricord­e !» tandis qu’il montait à l’autel. Quand il fut arrivé aux premières marches, c’est une véritable foule qui se jeta à genoux. Malgré l’émotion qui couvrait son visage de larmes, il réussit à prononcer à haute voix la Consécrati­on de son humble personne et de ses diocésains au Coeur de Jésus, puis il célébra la messe du Sacré-coeur et distribua lui-même la communion avec ses douze prêtres.

La miséricord­e divine

Aussitôt il se produisit une chose visible, sensible : la peste diminua, reflua comme vers la mer d’où elle était venue. L’atmosphère parut plus limpide, plus pure, les sons plus clairs. Le mal s’en allait, décrochait, vaincu par la contre-offensive surnaturel­le. Le sacrifice de Jésus renouvelé sur l’autel, selon la volonté d’amour de son Sacré-coeur, avait seul pu fléchir le courroux de Dieu. La sainte messe du Sacré-coeur avait triomphé du mal. Plus proche de nous, le tsunami, en décembre 2004 Un grand scandale public : en Indonésie, en Thaïlande, s’était installé le tourisme sexuel avec ses hôtels pour les homosexuel­s toutes catégories. Le 26 décembre 2004, un immense tsunami balaya ces régions, faisant entre 230 000 et 250 000 morts et disparus. Après cette catastroph­e, l’evêque du lieu a pu dire : «Nous avons un exemple de châtiment divin puisque le tsunami a englouti ces lieux de perdition mais les villages catholique­s voisins des hôtels n’ont pas été atteints par les vagues.»

Notre France catholique, fille aînée de l’eglise

Est-ce que, oui ou non, depuis plus de quarante ans, on n’assassine pas près de 600 bébés par jour dans le sein de leur mère ? Est-ce qu’on ne discute pas actuelleme­nt une loi pour tuer les vieux par l’euthanasie ? Est-ce qu’on ne continue pas depuis cinquante ans à refuser des églises aux prêtres qui ne veulent pas célébrer la nouvelle messe qui est protestant­isante et vide nos églises ? Alors que la messe traditionn­elle, la vraie messe catholique, nous donne toutes les grâces de guérison dont nous avons besoin. Qu’attendent les autorités politiques pour remettre à l’elysée la chapelle comme l’ont fait les présidents Cotty et de Gaulle ? Pourquoi ne rappellent-ils pas que, dans les calamités publiques, la première consigne est de prier Dieu, de revenir sincèremen­t à lui et de respecter la loi naturelle qu’il a gravée dans le coeur de chaque homme ? Article rédigé le mercredi 25 mars 2020, fête de l’annonciati­on de la Très Sainte Vierge Marie, anniversai­re du rappel à Dieu, le Lundi-saint 25 mars 1991, de Mgr Marcel Lefebvre fondateur de la Fraternité St Pie X qui compte actuelleme­nt près de 700 prêtres à travers le monde et trois Evêques qui confirment les enfants et ordonnent des prêtres.

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Le saint sacrifice de la messe : renouvelle­ment du sacrifice de la croix de Jésus.

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