Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
A quelle évolution faut-il s’attendre
Des modélisations évoquaient jusqu’à 500 000 décès en France mais la marge d’erreur est gigantesque. Certaines projections donnent beaucoup moins, d’autres vont jusqu’à 5 millions. Pour l’instant, c’est l’incertitude totale.
Le confinement généralisé reste la seule réponse face à cette pandémie mais on ne peut pas quantifier son impact. On sait par contre qu’il faudra quinze jours pour en sentir les premiers effets.
Il semble que certains malades puissent être contaminants pendant trente-cinq jours. Donc quarante-cinq jours de confinement, c’est un minimum. Il faudra ensuite faire preuve de vigilance, car il peut y avoir une résurgence.
La Chine a réussi à diminuer le taux de reproduction du virus, mais dès qu’ils vont passer en postépidémie, cela va repartir. Ils annoncent environ 100 000 cas pour une région aussi peuplée que la France.
Pour qu’il y ait une immunisation naturelle, et si le taux de reproduction estimé du virus est juste (2,5), il faudrait que 60%de la population ait été touchée.
On navigue à vue sur le pic épidémique. Ce qui est sûr, c’est que si on ne fait rien, ce serait catastrophique. S’il y avait confinement total, la vraie quarantaine, ce serait terminé en trois semaines mais c’est impossible.
Les lieux d’approvisionnement vont être des hubs, où le virus pourra se propager. Pour lisser, il faudrait des systèmes transparents, qui informent en temps réel sur l’affluence.
On peut espérer que cette épidémie sera un vecteur d’innovation sociale et économique. Cependant, pour faire respecter le confinement, il faudra aussi des contrôles et des sanctions, comme en Italie ou en Espagne.