Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Une vague de cas Covid après la tenue du 1er tour ?
Une semaine après le très controversé maintien des élections municipales, des élus, présidents de bureau et assesseurs déclarent avoir contracté la maladie. Le conseiller municipal de Bron, candidat sur une liste LR accuse.« On s'est fait manipuler. On n'aurait jamais dû accepter de tenir les bureaux de vote. C'était une erreur de maintenir ce brassage de population, même avec gants, linge et gel hydroalcoolique. Je m'en veux.»
Un témoignage parmis d’autres. Une suite judiciaire pourrait être donnée aux contaminations.
C'est le sens de la réflexion entamée par Me Hervé Banbanaste, avocat de la candidate de Saint-fons, Chafia Zehmoul. « Dans quelles conditions des personnes ont été contaminées ? La question mérite d'être posée. Est-ce que le scrutin en est affecté ? Est-ce qu'un 2e tour est possible ? Je souhaite regarder tout cela en détail, y compris l'évolution, d'un point de vue médical, des personnes touchées », explique l'avocat au barreau de Lyon. Il pourrait s'agir d'une plainte pour « blessures involontaires » auprès de la cour de justice de la République, juridiction compétente pour juger les crimes ou délits commis par les membres du gouvernement dans l'exercice de leurs fonctions.
Une juridiction déjà saisie le 19 mars par un Collectif de soignants reprochant au Premier ministre Édouard Philippe et à l'ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, « de s'être abstenus de prendre des mesures pour endiguer l'épidénue» · « Je souhaite aller en justice parce que des vies sont en danger et que j'apprends qu'une personne de mon équipe passe en réanimation, tandis qu'une autre, hospitalisée aussi, a contaminé sa mère actuellement aux urgences, et sa soeur », a expliqué, mardi, Chafia Zehrnoul « en colère ».