Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Aimer son prochain
Les Chinois, aussi obsédés furent-ils par la victimisation qui leur a fait voir un ennemi dans celui qui les alertait, ont réussi, en mettant les bouchées doubles, à s’en sortir. Ce peuple joue collectif. Nous, non. C’est l’occasion de changer de logiciel. Penser à l’autre pour penser à nous tous, c’est un joli projet. Mais pour l’atteindre, il va falloir trouver l’antidote au mal qui accable nos peuples: le cervelet virus.
Si cette épidémie est une épreuve pour chacun, elle ne doit, ni nous empêcher d’être père, mère, fils, fille, citoyen, collègue, voisin, ni d’agir avec force, conformément à la raison, en suivant les recommandations, des gestes simples et précieux pour ceux qui sont en première ligne sur le front des soins.
En attendant que la science parvienne à dompter le péril, il n’y a guère que les facteurs comportementaux pour ralentir une dissémination lourde de conséquences.
Limiter les contacts, s’il le faut sur initiative d’état, et rendre chacun de ces contacts moins contaminants, par des gestes simples, réduit de manière démultipliée les risques de diffusion épidémique. C’est la science qui le dit. Celle que l’état écoute à nouveau. Celle qu’un citoyen peut entendre.
Le discours d’emmanuel Macron, depuis l’élysée, a largement été salué. Parce qu’il posait les bases de l’unité nationale et qu’il était grave, certes, mais tout en sobriété. Vingtquatre heures après, c’est une phrase du chef de l’état qui, dans un second temps, a beaucoup fait parler. Et grincer quelques dents alors que les tensions restent multiples dans l’hôpital public. « Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. » Dans la foulée, vendredi matin, le ministre de l’économie et des Finances, Bruno Le Maire, vantait lui aussi son désir d’un « nouveau capitalisme », plus responsable, avec plus de souveraineté. Des accents plus socialistes que libéraux et qui résonnent bien évidemment dans cette crise du coronavirus.