Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Un interne italien frappé par la virulence du virus

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Giacomo Stroffolin­i est interne à l’hôpital Amedeo di Savoia, à Turin. Une ville où la situation reste moins grave qu’en Lombardie, mais c’est tendu ici aussi : «On a dû créer un mur entre la partie « propre » et la partie « sale », où sont concentrés les malades du virus. Chaque assistance exige des procédures très lourdes pour que nous ne soyons pas infectés.» mais des soignants ont déjà été contrôlés positifs.

Cet interne italien est surtout surpris par la rapidité à laquelle la condition des patients évolue. Certains patients peuvent être stables, et voir leur état empirer en quelques heures. C’est difficile d’identifier les critères d’aggravatio­n, de suivre des indices clairs permettant le diagnostic. Il n’y a pas encore de littératur­e scientifiq­ue, on se base sur les thérapies adoptées selon des protocoles internes aux hôpitaux ou l’expérience des médecins chinois.»

A ses yeux, le confinemen­t est la seule voie possible avec les tests et l’ouverture de nouveaux services d’urgence : «Si vous prenez la Lombardie, en

termes de standards internatio­naux, la région est parmi les premières. Supérieure à bien des régions en Europe ou aux États-unis. Voir le système lombard en telle tension, cela fait réfléchir.»

Quel message voulezvous adresser aux Français, alors que le pays a une semaine de décalage ? J’ai eu la chance de travailler dans un hôpital à Bordeaux. J’ai parlé à des collègues, et je les ai avertis de ne pas se faire surprendre. L’épidémie a une force de frappe incroyable, sur les personnes fragiles, mais aussi sur les jeunes. Je dis à tout le monde de faire très attention et de suivre les recommanda­tions sanitaires.

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