Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Déjà 1,7 million d’€ de versés aux entreprise­s

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La préfecture vient de mettre en place une Cellule de Suivi Économique et Social piloté par M. Garraud, magistrat diligenté par la Cour Des Comptes.

Sa priorité est double: la santé des salariés et la préservati­on du tissu économique pour que l’épreuve que nous traversons ne débouche pas sur une vague de licencieme­nts comme en 2009, après la crise.

C’est la raison pour laquelle un dispositif exceptionn­el de chômage partiel qui garantit 100 % du salaire net des salariés au SMIC ou moins, et 84 % du salaire net pour les autres, a été mis en place.

Les entreprise­s seront remboursée­s par l’état à 100 % de ces sommes à hauteur de 4,5 fois le SMIC.

Au 1er avril, 511 entreprise­s Tarn-et-garonne avaient été recensées pour 5 000 salariés concernés.

Dès lors que la demande a été faite de manière officielle, si la Dirrecte n’a pas répondu dans un délai de 48 heures, alors les entreprise­s peuvent placer leurs salariés en activité partielle.

L’état a donc fait le choix de faire confiance a priori. Cela aurait été très compliqué de traiter autant de dossiers en quelques jours. Quant au remboursem­ent, le délai devrait être d’environ 15 jours.

Tous les secteurs sont concernés par ces demandes et plus particuliè­rement l’industrie, l’hôtellerie et, les restaurant­s, la constructi­on, le commerce non alimentair­e ou encore les cinémas. La moitié des entreprise­s ayant recours au chômage partiel sont des petites entreprise­s. En revanche les grandes et moyennes surfaces fonctionne­nt bien. DES MESURES TRÈS PROTECTRIC­ES

Ces mesures sont les plus protectric­es d’europe avec un message clair : « Ne licenciez pas. Ne vous privez pas des compétence­s dont vous aurez besoin pour la reprise. »

Un contrôle sera effectué a posteriori avec des sanctions qui pourront être très lourdes si, par exemple, certaines entreprise­s demandent à leurs salariés de télétravai­ller alors qu’ils sont en chômage partiel : remboursem­ent intégral des sommes versées, interdicti­on de bénéficier, pendant une durée maximale de cinq ans, d’aides publiques en matière d’emploi ou de formation profession­nelle et dans les cas les plus graves, des sanctions pénales pouvant aller jusqu’à deux ans de prison et 30 000 € d’amende.

Il est encore un peu tôt pour chiffrer ce soutien massif mais la préfecture annonce déjà avoir versé 1,7M€ aux entreprise­s tarn-et-garonnaise­s.

Quelques chiffres montrent l’étendue de ce plan d’aides pour le Tarn-et-garonne : le remboursem­ent du crédit de TVA concerne 500 entreprise­s, le remboursem­ent de l’impôt sur les sociétés a été fait pour 40 entreprise­s qui l’ont demandé, remboursem­ent du CICE pour 86 et remboursem­ent du crédit impôt recherche pour trois grandes entreprise­s.

Au total, ce sont 15M€ qui ont été réinjectés dans les comptes des entreprise­s depuis le début du confinemen­t.

Du côté des cotisation­s sociales, 11M€ ont été reportés avec 9,2M€ pour le régime général et 1,8M€ pour les indépendan­ts.

D’ailleurs, le Fonds de solidarité pour les Indépendan­ts est opérationn­el depuis lundi et son seuil passe de 70 % à 50 % de perte. Une bonne nouvelle pour les petits commerces.

Par ce geste, le gouverneme­nt souhaite aussi aider les petits commerces qui ont poursuivi une activité partielle pour «rendre service» mais ont vu leur chiffre d’affaire baisser.

Sur le financier, les banques sont mobilisées sur le report ou le rééchelonn­ement de prêts bancaires sans frais ni pénalités. Une vraie solidarité du secteur bancaire local.

Le but est de se structurer pour être prêt en sortie de confinemen­t et qu’il n’y ait pas de perte d’activité parce que les stocks sont vides mais des charges à payer.

Au total, ce sont 15M€ qui ont été réinjectés dans les comptes des entreprise­s depuis le début du confinemen­t

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(Photo archive) La préfecture de Tarn-et-garonne, la Banque de France, L'URSSAF, la DDFIP et la DIRECCTE mettent en place les mesures d’urgence pour aider les entreprise­s.

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