Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

La salariée enceinte est protégée même si elle travaille

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La salariée enceinte est protégée contre le licencieme­nt, même si elle ne prend pas tout le congé de maternité auquel elle a droit.

En conséquenc­e, observe la Cour de cassation, que la salariée soit en arrêt de travail ou à son poste, il ne peut pas lui être imposé de respecter, sous peine de licencieme­nt, un accord de mobilité interne, a observé la Cour de cassation.

L'accord collectif de mobilité interne prévoit les conditions de la mobilité profession­nelle ou géographiq­ue interne à l'entreprise, sans réduction d'effectifs. Mais le salarié qui refuse de s'y plier encourt un licencieme­nt économique.

Le congé de maternité doit être observé durant un minimum de huit semaines et peut durer seize à vingtsix semaines. Durant ce temps, que la salarié travaille ou non, il ne peut être mis fin à son contrat que si l'entreprise justifie de l'impossibil­ité de le maintenir, pour un motif étranger à la grossesse.

Et le non-respect d'un accord de mobilité interne, s'il justifie en principe le licencieme­nt économique de ceux qui refusent de l'appliquer, ne justifie pas le licencieme­nt d'une femme enceinte, selon les juges, car il n'entre pas dans les "impossibil­ités" évoquées par la loi.

Dès lors que l'accord de mobilité est valable, le licencieme­nt économique des contestata­ires est acquis, admis et indiscutab­le, soutenait un patron, mais son argument a été rejeté.

Il n'est pas admis pour une femme enceinte durant les périodes de congé de maternité et durant les quatre semaines qui les suivent, a précisé la Cour, qu'elle soit présente ou qu'elle soit absente. Un tel licencieme­nt serait nul.

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