Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Moins d’accidents, mais plus d’excès
154 personnes sont décédées sur les routes de France au mois de mars. Ce sont 101 victimes de moins que l’année dernière. Mais le ministère rappelle que ce chiffre « s’inscrit dans le contexte de la mise en place du confinement à partir du 17 mars, qui a bien évidemment fortement réduit l’ensemble des déplacements ».
Il s’agit du meilleur mois de l’histoire de la sécurité routière. Le nombre de morts est passé sous le seuil des 200 victimes. Mais les chiffres auraient dû être meilleurs. Donc, pas de quoi se réjouir. En effet, « cette diminution est inférieure à celle du trafic », souligne David Julliard, adjoint au délégué à la sécurité routière. « Le chiffre est supérieur à ce qu’on attendait », regrettet-il. « Actuellement, on est dans une période où il devrait y avoir zéro accident », ajoute le directeur général de l’association 40 millions d’automobilistes, Pierre Chasseray.
Concernant le nombre de blessés, il diminue également : 2 965 personnes ont été blessées contre 5 326 en mars 2019, soit 2 361 personnes de moins (44,3 %).
Ces chiffres profitent particulièrement aux piétons et cyclistes, les principaux absents de la voie publique.
Mais à cause de la fluidité du trafic, la sécurité routière a noté une hausse des grands excès de vitesse (supérieurs à 50 km/h au-delà de la vitesse autorisée). Entre le 30 mars et le 5 avril, les radars ont enregistré une augmentation de 12 % de ce type d’infractions comparé à la semaine précédant le confinement, celle du 9 au 15 mars.