Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
La fête ne devrait pas avoir lieu
Entre tristesse, déni et humour, les Festayres reconnaissent l’immense difficulté de maintenir l’événement en juillet
Dans l’euphorie du passage à l’an 2000, Bayonne s’était payé le luxe d’un sixième jour de bringue le soir du réveillon. Vingt ans plus tard, ses fêtes emblématiques pourraient être annulées ou reportées. « Aller à la rencontre de l’autre, c’est le principe, à l’opposé du confinement et de la distanciation sociale. C’est l’insouciance du moment. Les magnifiques fêtes de Bayonne, c’est avant tout de la sueur et des postillons », résume Franck Bétachet, président de la peña taurine, Betisoak. Pour lui, il est impensable de rassembler des milliers de personnes, « Basques, Gascons, Bretons, d’où qu’ils viennent », après cette crise sanitaire. « Dans quel état d’esprit seraient les festayres ? On ne va pas faire la fête avec la crainte d’être contaminé par un inconnu. »
L’année dernière, la rougeole avait contaminé la Foire au Jambon, comme les oreillons, cette saison, se sont propagés dans la mêlée de l’aviron. À croire, que les Bayonnais sont prédisposés.
Alors, les Fêtes en automne, en parka, sous la pluie ? Si celles-ci venaient à être reportées, « nous serons là », assure de son côté Owen Lagadec-iriarte, président du Gab (groupement des associations bayonnaises) qui fédère la majorité de peñas bayonnaises. « Ce seront des fêtes spéciales. Il faudra trouver un moyen de s’amuser et chanter ensemble, tout en créant un événement qui soit l’occasion d’une activité économique ».