Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

«Ce virus, c’est comme des montagnes russes»

Fièvre, toux, difficulté­s à respirer… Christian éprouve les symptômes du Covid-19. Une maladie qui l’épuise et dont il raconte son quotidien.

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« Ce sont les montagnes russes : on se sent en forme puis ça se dégrade, on pense en avoir fini avec la fièvre, c’est la toux qui prend le relais puis la sensation de souffle-court comme en ce moment » : Denis est malade depuis une dizaine de jours. Comme tous les malades qui ne se rendent pas à l’hôpital, il n’a pas été dépisté. Mais, confie-t-il, « le tableau symptomati­que est tellement signifiant qu’au bout d’une dizaine de jours, je ne me fais plus beaucoup d’illusions sur la réalité de la maladie ».

Il pense avoir été contaminé une semaine avant les premiers symptomes. Il ressent les premières alertes, picotement­s dans la gorge et fièvre. Il se soigne avec du paracétamo­l. L’ibuprofène a été depuis totalement déconseill­é. La fièvre tombe.

Christian pense être guéri. L’idée qu’il ait été infecté par le Covid-19 ne lui traverse même pas l’esprit. À l’époque, la France baigne encore dans une forme d’insoucianc­e.

Christian prend ses précaution­s et respecte les gestes barrières : il se lave les mains, reste à bonne distance de ses interlocut­eurs. Mais quelques jours plus tard, la fièvre revient, accompagné­e d’une toux, d’une gêne au moment de respirer, et surtout, d’une « immense fatigue ».

Sa compagne présente les mêmes symptômes. Depuis, Denis et sa compagne, épuisés, sont confinés. Les enfants leurs font les courses : «ils laissent tout sur le palier, on récupère les provisions quand ils sont partis, et on se parle par Whats- App ».

Fièvre qui va et vient, mal de tête, fatigue, sensation d’oppression dans la poitrine, perte du goût et de l’odorat : dix jours ont passé depuis le début de leur confinemen­t, et la maladie est toujours là : « Ces symptômes sont très troublants car d’un jour à l’autre, d’une heure à l’autre, tout change. Aucun symptôme pris isolément n’est trop inquiétant, mais c’est l’ensemble qui oblige à la vigilance : et si à un moment la respiratio­n fonctionna­it moins bien ? Ma compagne et moi, nous alternons les moments où chacun se sent moins bien ou mieux : cela permet de se soutenir mutuelleme­nt».

Quand il voit les Français ignorer, voire braver les mesures de confinemen­t, Christian met en garde : « Je comprends qu’il soit difficile de se rendre compte de la réalité de la maladie quand on n’est pas touché soi-même. Mais, croyezmoi, quand on développe les symptômes, on change vite de perspectiv­e. Ne pas rester chez soi si on n’est pas obligé de sortir, c’est totalement irresponsa­ble. Je fais l’expérience que ce n’est pas juste une petite grippe ».

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