Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Les discothèqu­es ont le blues mais pas les thés dansants

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Les boîtes de nuit n’ont plus la côte. Elles ont disparu par milliers en quelques années en France et le Tarn-et-garonne n’échappe pas à la règle.

Combien de discothèqu­es ont disparu ? Il ne reste plus que 1 200 discothèqu­es en France. Elles étaient 4 000 aux grandes heures du disco en 1980. Certains départemen­ts, comme la Lozère, n’en ont plus. En Tarn-etgaronne, elles ne sont plus présentes que sur Montauban. « En Espagne, le phénomène est le même, elles ont diminué de 64 % », note Laurent Lutse, président de la branche cafés, brasseries et monde de la nuit de l’umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie). Dans l’hexagone, les établissem­ents de nuit ont généré deux milliards d’euros de chiffres d’affaires en 2018 et emploient 50 000 salariés.

Désormais la boîte à papa est has been. Comprenez les grands complexes, isolés en campagne, où le DJ parle dans le micro. Les jeunes ne s’y retrouvent plus. Aujourd ’hui, ils ont tout chez eux. Plus besoin d’aller en boîte de nuit pour écouter de la musique ou draguer.

La musique s’écoute en ligne, grâce à des sites comme Spotify ou Deezer et des enceintes de bonne qualité accessible­s. Et pour rencontrer l’âme soeur, les applicatio­ns mobiles sont tout aussi efficaces que les collés-serrés à l’orchys.

Depuis quand les boîtes font-elles moins recette ? Le déclin a démarré en 2008, période où le secteur a perdu 30 % de son chiffre d’affaires.

Pour les discothèqu­es rurales qui peuplaient nos campagnes, elles ont subi un autre phénomène : « La peur du gendarme ». Boire ou conduire, les jeunes choisissen­t.

Sans compter que si un client a un accident en sortant de chez eux, ils risquent une fermeture administra­tive

Et puis « à 10 € le verre, c’est cher en boîte, reconnaît Alizée, 19 ans. On préfère rester chez nous, même si c’est parfois chaud avec les voisins. » Quelles solutions ? Aujourd’hui on assiste de plus en plus à l’émergence de bars dansants ou d’ambiance qui se situent à la croisée des bars traditionn­els et des discothèqu­es.

Il y a aussi celle qui se transforme­nt l’après-midi en thé-dansant, surfant sur le succès des après-midi dansantes qui ont lieu dans nos villages comme à Garganvill­ar, Saint-etienne-detulmont ou Caussade.

A Montauban, on a vu l’arrivée des afterworks, très appréciés. Finalement, on sort plus tôt et la nuit commence le jour.

Se diversifie­r en ouvrant ses portes la semaine pour des soirées festives, inviter des stars ou organiser des soirées à thème permet d’attirer des clients.

Finalement, la nuit a encore de beaux jours devant elle. À condition de se transforme­r.

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