Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
« Le casse-tête de la reprise de l’école »
Sur les 63 communes de la 1re circonscription de Tarn-et-garonne, 40 comptent une école sur leur territoire. Ces 1er et 2 mai, j’ai contacté par téléphone une grande partie des maires concernés par la reprise de l’école, décidée pour le 11 mai par le Président de la République.
Sur la base de ces échanges téléphoniques, environ 7 sur 10 déclarent, à ce stade, envisager de ré-ouvrir – ; un peu moins de 1 sur dix ne souhaite pas ré-ouvrir car il considère que les conditions ne peuvent pas être réunies et un peu plus de 2 sur dix indiquent ne pas avoir pris leur décision — à ce stade — sur la réouverture des écoles.
Quelle que soit la décision qui sera retenue, je souhaite rendre hommage et remercier tous les maires, adjoints aux maires, conseillers municipaux, personnels municipaux et enseignants qui tentent de répondre à la demande présidentielle, tout en étant confrontés à des annonces ministérielles fluctuantes, qui parfois même se contredisent à quelques jours d’intervalle. Afin d’associer les familles à la prise de décision, la plupart ont, avec les enseignants, les directeurs et les inspecteurs, pris l’initiative de les consulter directement.
Sur la base des échanges avec les élus, voici ce que je dirai au Premier ministre que j’interrogerai mardi 5 mai lors des questions au Gouvernement :
1. Principe n°1 : « on ouvre quand on est prêt ». Ceci suppose que toutes les écoles puissent disposer de tous les matériels de sécurité sanitaire (masques, gel hydroalcoolique, surblouses, etc.) et aient réuni les moyens humains pour accueillir les élèves dans le respect du protocole sanitaire.
2. Principe n°2 : l’état doit assumer sa part de responsabilité, et arrêter de se défausser sur les maires. C’est pour cela que je demande que la réouverture des écoles se fasse avec une validation de l’état, qui co-assumera ainsi la décision de réouverture sur proposition du maire.
3. Principe n°3 : les solutions innovantes d’accueil ou d’enseignement doivent être encouragées et soutenues. Plusieurs équipes éducatives ont imaginé, en concertation avec les maires, des schémas d’accueil, mettant à disposition des outils informatiques qui permettraient aux élèves présents et à distance de participer ensemble à des activités pédagogiques.
4. Principe n°4 : l’accueil prioritaire, pour les enfants de soignants, policiers, gendarmes, caissiers et caissières, etc. doit être étendu aux enfants pour qui le suivi de la continuité pédagogique ne peut être assuré. Sur ce point, c’est à l’état de définir ces priorités.
5. Principe n°5 : des moyens suffisants doivent être conférés par l’état aux communes pour le périscolaire, afin de pouvoir assurer le surcoût découlant du strict respect du protocole sanitaire.