Le muguet porte bonheur, mais pas pour les fleuristes

Le 1er mai est un jour férié dédié à la fête du travail et symbolisé par le muguet, cette fleur porte bonheur à petites clochettes. Cela semblait être le cas le jeudi 30 avril pour nos deux fleuristes Charlène « Art Floral La Suite » et Françoise « Françoise Fleurs » comme pour les 14000 fleuristes de France. Prévenus seulement la veille à 18h00, juste une nuit pour tout préparer, qu’à cela ne tienne, il faut bien satisfaire des clients privés de fleurs depuis le 17 mars. Mais ce matin du 1er mai, changement, encore, comme d’habitude depuis le début de cette pandémie, un pas en avant deux pas en arrière, le traditionnel brin de muguet porte-bonheur ne sera pas vendu devant les boutiques, c’est peut-être plus dangereux d’acheter une fleur chez un fleuriste qu’une baguette chez un boulanger ou une boite de conserve dans un super marché. Quelle déception pour nos deux fleuristes, derrière leur vitrine déprimante de tristesse à l’image de leur état d’esprit. Pour bien enfoncer le clou, avec l’annulation de tous les mariages, obligation de rembourser les acomptes perçus, la profession va avoir du mal à s’en remettre, combien vont perdre leur emplois, combien vont mettre la clé sous la porte et plus triste encore, tous ces morts partis sans adieux et sans fleurs. On veut nous faire croire que c’est bientôt fini, avec un déconfinement progressif à partir du 11 mai, mais méfiance et prudence sont mères de sureté. Après tout cela, n’oubliez pas de venir chez vos fleuristes pour acheter vos fleurs, ils auront besoin de vous comme tous nos artisans, nos petits commerçant, nos producteurs locaux et nos agriculteurs.

Triste vitrine pour «Françoise Fleurs»

Art Floral, vitrine habituellement si bien décorée...