Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Comment fonctionne la cellule de crise ?
Mobilisé depuis le début de la crise Covid-19, le comité de Castelsarrasin du Secours Populaire s’organise pour que la solidarité avec les plus démunis se poursuive. Entretien avec Julien Sueres, secrétaire du comité.
-Petit Journal: quelle est la situation après plus d’un mois de confinement ?
-Julien Sueres: Le confinement est déjà une situation difficile pour tout le monde. Mais pour tous ceux qui étaient déjà dans des situations de difficultés avant, la crise sanitaire n’a fait que compliquer les choses. Nous constatons une augmentation significative du nombre de personnes qui se retrouvent en difficulté et qui ont besoin d’une aide alimentaire. La crise sanitaire s’est ajouté à la crise sociale et nous craignons une explosion du nombre de gens qui tombent en situation de précarité.
PJ: Comment faites vous face ?
JS: Afin de participer à l’effort commun nous avons cessé toutes les activités du comité dès le début du confinement. A savoir nos braderies, le vestiaire solidaire ou encore la chasse aux oeufs solidaire pour Pâque.
Face à l’urgence des situations du public que nous accueillons, nous avons toutefois décidé de maintenir l’aide alimentaire. Nous nous sommes adaptés pour pouvoir distribuer les colis de produits de première nécessité sous la forme d’un drive de manière à respecter au mieux toutes les mesures sanitaires en vigueur.
Afin de pouvoir continuer à fonctionner, nous avons lancé un appel aux dons. Je tiens à remercier tous nos généreux donateurs et partenaires sans qui beaucoup de cela ne serait pas possible.
PJ: Pensez vous reprendre vos activités à partir du 11 mai ?
JS: Nous sommes d’ors et déjà en train de préparer la sortie de crise en lien avec la fédération départementale du Secours Populaire. Nous allons poursuivre les distributions alimentaires sous forme de drive. Elles sont essentielles pour les personnes qui en ont besoin.
Nous allons également adapter notre organisation de manière à pouvoir ouvrir une permanence pour les inscriptions à l’aide alimentaire, et reprendre nos activités vestimentaires.
PJ: Comment envisagez vous l’après crise?
JS: L’explosion du nombre de personnes qui vont basculer dans la précarité sur notre territoire en raison de cette crise est une préoccupation de tous les instants pour le Secours Populaire. Nous essayons de l’anticiper au mieux. Nous en appelons à la puissance publique, aux collectivités locales, aux entreprises et l’ensemble du secteur privé, aux associations, nous avons besoin de votre soutien, de telle sorte qu’au plus près des situations personnelles des uns et des autres, nous puissions continuer à leur apporter la solidarité.